SolutionĂ  diluer pour perfusion Ă  240 mg (concentrĂ© stĂ©rile ; liquide limpide, incolore, pH entre 7 et 8) : Flacon en verre clair de type I (30 mL) muni d'un bouchon de 20 mm en chlorobutyle recouvert de fluor et d'un capuchon flip-off en aluminium contenant 12 mL (bouchon vert) de solution. Solution Ă  diluer pour perfusion Ă  480 mg (concentrĂ© stĂ©rile ; liquide LesrĂ©sultats indiquent que, sur la base des pourcentages de patients ayant une charge virale ARN VIH-1 < 50 copies/ml, le groupe « association fixe » est associĂ© Ă  une rĂ©ponse virologique similaire (non-infĂ©rioritĂ©) Ă  celle observĂ©e avec le groupe « abacavir + lamivudine » (respectivement 90 % et 85 %, [-2,7 ; 13,5] IC 95 %). PrJeanne BRUGÈRE-PICOUX . Membre de l'AcadĂ©mie nationale de mĂ©decine et de l'AcadĂ©mie vĂ©tĂ©rinaire de France. SantĂ© publique. Une Ă©tude française montre, pour la premiĂšre fois, une circulation significative du SARS-CoV-2 dans une population d'animaux de compagnie en France - chats et chiens - dont le propriĂ©taire Ă©tait infectĂ© par la Covid-19. Avec une technique sensible : biologie molĂ©culaire (RT-PCR, TMA, LAMP Ct ≀ 33 ExcrĂ©tion virale significative SensibilitĂ© sympto <4 j 53,6% 80,4% 79,4% 81,4% 52,6% 81,4% SensibiltĂ© Ct ≀ 33 42,6% 71,8% 65,7% 71,3% 38,9% 73,5%. 14 Revue JM PAWLOTSKY et al. , AP-HP HENRI MONDOR (12/20) PERFORMANCE DES TESTS ANTIGÉNIQUES 302 Ă©chantillons - 152 InterprĂ©tationdes rĂ©sultats nĂ©gatifs . Un test nĂ©gatif peut avoir plusieurs causes. Par exemple, il est possible qu’au cours de la maladie Covid-19, la charge virale dans les excrĂ©tions Toutesles Ă©tudes ont rapportĂ© une Ă©valuation basĂ©e sur la PCR de l’excrĂ©tion virale et 12 Ă©tudes ont rapportĂ© des donnĂ©es sur la culture virale. En ce qui concerne l’excrĂ©tion virale, les donnĂ©es ont rĂ©vĂ©lĂ© que la durĂ©e variait d’un minimum de 1 jour Ă  83 jours, bien que la durĂ©e mĂ©diane combinĂ©e de l’excrĂ©tion d’ARN des Ă©chantillons respiratoires sur la base de . RĂ©sumĂ©L’exploration biologique mĂ©dicale est passĂ©e rĂ©cemment d’une approche ponctuelle dĂ©termination d’un ou de quelques paramĂštres Ă  une approche globale c’est-Ă -dire la prise en compte simultanĂ©e de l’ensemble du gĂ©nome ou de ses diffĂ©rents niveaux d’expression ; ces explorations Ă  grande Ă©chelle sont qualifiĂ©s alors de GĂ©nomique », de Transcriptomique », de ProtĂ©omique » Ce rapport traite de quatre mĂ©thodes analytiques globales spectromĂ©trie de masse, rĂ©sonance magnĂ©- tique nuclĂ©aire, sĂ©quençage de l’ADN et puces Ă  ADN et aborde ensuite Ă  titre d’exemples quatre chapitres de l’oncologie, domaine oĂč les retombĂ©es attendues sont sans doute les plus prometteuses. Les applications de la rĂ©sonance magnĂ©tique nuclĂ©aire restent limitĂ©es Ă  la biologie fondamentale en particulier structurale ; en biologie mĂ©dicale cette technique se heurte en effet Ă  deux inconvĂ©nients sa faible sensibilitĂ© et ses durĂ©es d’analyse relativement longues. Avec l’évolution des appareillages et de leur support informatique, la spectromĂ©trie de masse est en pleine expansion dans les laboratoires hospitaliers ; ses applications sont multiples analyse de stĂ©rols, stĂ©roĂŻdes, acides biliaires, prostaglandines, glyco et sphingolipides
. ; dĂ©termination de SNPs et de mutations, gĂ©notypages Ă  haut dĂ©bit, diagnostic rapide d’infections bactĂ©riennes, dĂ©pistage et diagnostic de maladies hĂ©rĂ©ditaires, analyses toxicologiques etc. Les puces oligonuclĂ©otides atteignent une densitĂ© de 2 500 000 SNPs, elles sont utilisĂ©es dans les Ă©tudes GWAS Genome Wide Association Studies » menĂ©es dans le but d’identifier les facteurs gĂ©nĂ©tiques en cause dans les maladies communes dites multifactorielles, mais les rĂ©sultats de ces Ă©tudes sont pour le moment relativement dĂ©cevants. La technologie de CGH array » utilisant des puces Ă  grands fragments d’ADN BAC ou PAC a conduit Ă  la notion de variations Ă  grande Ă©chelle du gĂ©nome ou CNV Copy Number Variants », impliquant environ 4,8 % du gĂ©nome et dont les anomalies sont en cause dans diffĂ©rentes situations pathologiques hĂ©rĂ©ditaires ou non. L’évolution la plus importante concerne le sĂ©quençage de l’ADN les nouvelles technologies Ă  haut dĂ©bit laissent penser que dans un avenir proche le sĂ©quençage d’un gĂ©nome individuel sera possible en quelques heures et pour un coĂ»t de revient modique ; leurs performances sont en particulier utilisĂ©es aujourd’hui pour l’identification des gĂšnes en cause dans les maladies hĂ©rĂ©ditaires trĂšs rares et pour la caractĂ©risation des anomalies gĂ©nomiques des leucĂ©mies et des tumeurs. Dans ce dernier cas, diffĂ©rents programmes internationaux ont pour objectifs d’amĂ©liorer les classifications histologiques, d’identifier les gĂšnes critiques », de dĂ©finir des critĂšres molĂ©culaires de pronostic et de traitements ciblĂ©s, dont l’un des exemples est l’inhibiteur sĂ©lectif PLX4032 du gĂšne BRAF mutĂ© V600E dans la moitiĂ© des cas de mĂ©lanome. SummaryMedical biology is rapidly evolving from the study of one or several individual analytes to a more global approach in which the genome and its expression are taken into account as a whole, by means of genomic, transcriptomic or proteomic methods. This report focuses on four such analytical methods mass spectrometry, nuclear magnetic resonance, DNA sequencing, and DNA chips and four aspects of oncology, the field in which these methods offers most promise. Nuclear magnetic resonance is restricted to applications in fundamental biology, and particularly structural studies, being relatively slow and poorly sensitive. With new devices and greater computing power, mass spectrometry is finding increasing uses in hospital laboratories, for the analysis of sterols, steroids, bile acids, prostaglandins, glycoand sphingolipids, etc., detection of SNPs and mutations, high-throughput genotyping, rapid diagnosis of bacterial infections, screening and diagnosis of hereditary diseases, toxicology, etc. Oligonucleotide microarrays, some now reaching a density of 2 500 000 SNPs, are used for genome-wide association studies GWAS to identify genetic factors underlying common multifactorial diseases, although the results have so far provened rather disappointing. Results obtained with CGH arrays, using chips bearing large DNA fragments BAC or PAC, have revealed large scale genomic variations, or copy number variants, involving some % of the genome and being implicated in a variety of hereditary and non hereditary disorders. The most impressive developments concern DNA sequencing new highthroughput technologies will be able to sequence the entire genome in a few hours at near-negligible cost ; they are currently used to identify culprit genes in very rare diseases and to characterize genetic anomalies in leukemia and solid tumors. Several international programs are seeking to improve histological classifications, to identify critical ’’ genes, to identify molecular prognostic indicators and to develop targeted treatments. One example is a selective inhibitor PLX4032 of the BRAF gene, which is mutated V600E in about 50 % of melanomas. L’analyse biologique dans le domaine expĂ©rimental et dans ses applications mĂ©dicales est passĂ©e rĂ©cemment d’une approche ponctuelle limitĂ©e Ă  la dĂ©termination d’un ou d’un petit nombre de paramĂštres, Ă  une approche globale c’est-Ă -dire Ă  la prise en compte simultanĂ©e de l’ensemble du gĂ©nome ou de ses diffĂ©rents niveaux d’expression. Cette Ă©volution technique a vu l’apparition d’un nouveau vocabulaire qualifiĂ© globalement d’ omique » Ă  la gĂ©nomique », Ă©ventuellement limitĂ©e Ă  l’ exomique » c’est-Ă -dire Ă  la seule Ă©tude des sĂ©quences codantes et des sĂ©quences immĂ©diatement environnantes, sont venues s’ajouter la transcriptomique » analyse des ARN messagers ou transcriptome, la protĂ©omique » analyse des protĂ©ines, la mĂ©tabolomique analyse des mĂ©tabolites du mĂ©tabolisme intermĂ©diaire » ..Cette Ă©volution est le rĂ©sultat d’une augmentation considĂ©rable et rapide des performances de la technologie analytique, elle-mĂȘme largement sous-tendue par les progrĂšs de l’informatique ; elle permet aujourd’hui des analyses non seulement globales mais aussi trĂšs rapides, qualifiĂ©es de haut dĂ©bit » ; elle devrait Ă©galement conduire Ă  une profonde rĂ©vision des concepts mĂ©dicaux, en particulier nosologiques et diagnostiques, ainsi qu’à une amĂ©lioration importante des outils pharmacologiques. Ce rapport a pour objet de dresser un Ă©tat, certes partiel, de cette Ă©volution scientifique en traitant de quatre mĂ©thodes analytiques globales » la spectromĂ©trie de masse, la rĂ©sonance magnĂ©tique nuclĂ©aire, le sĂ©quençage de l’ADN et les puces ADN, et en abordant ensuite quatre chapitres de l’oncologie, domaine mĂ©dical ou les retombĂ©es pratiques, en particulier thĂ©rapeutiques, sont sans doute les plus prometteuses. SpectromĂ©trie de masse Le principe de la spectromĂ©trie de masse MS repose sur l’éventuelle fragmentation de la ou des grosses molĂ©cules protĂ©ines Ă  analyser en ions qui sont ensuite sĂ©parĂ©s en fonction de leurs masses et de leurs charges. Les appareils correspondants sont habituellement utilisĂ©s comme systĂšmes de dĂ©tection Ă  la sortie d’un chromatographe en phase gazeuse ou d’un chromatographe liquide Ă  haute performance. La technique ne pouvant analyser que des molĂ©cules ionisĂ©es et en phase gazeuse, son champ d’application ne concernait Ă  l’origine que de petites molĂ©cules sucres, acides aminĂ©s, stĂ©roĂŻdes, dĂ©rivĂ©s de l’acide arachidonique
. ; il a Ă©tĂ© ensuite considĂ©rablement Ă©largi par la mise au point de techniques permettant de vaporiser et de ioniser les protĂ©ines ; encore plus rĂ©cemment des dĂ©veloppements technologiques ont Ă©tendu la mĂ©thode Ă  des Ă©chantillons solides ou Ă  des coupes de tissus. Le spectromĂštre de masse comporte ainsi schĂ©matiquement trois parties chambre d’ionisation/ vaporisation de l’échantillon, systĂšme sĂ©parateur et capteur des signaux couplĂ© Ă  un systĂšme d’analyse informatique. Deux mĂ©thodes d’ionisation/ vaporisation sont utilisĂ©es — la mĂ©thode MALDI Matrix Associated Laser Desorption Ionization » oĂč l’échantillon est co-cristallisĂ© avec une matrice puis soumis Ă  un rayon laser puissant ; — la mĂ©thode ESI Electro-Spray Ionisation » oĂč l’échantillon est injectĂ© dans un micro-capillaire portĂ© Ă  un potentiel trĂšs Ă©levĂ©. Les systĂšmes sĂ©parateurs sont de trois types — le systĂšme de mesure du temps de vol Time Of Flight » ou TOF basĂ© sur le fait que la vitesse d’une molĂ©cule ionisĂ©e dans un champ Ă©lectrique est fonction du rapport de sa masse sur sa charge m/z ; — la trappe Ă  ions constituĂ©e de trois Ă©lectrodes soumises Ă  des diffĂ©rences de potentiel alternatif, les molĂ©cules ionisĂ©es Ă©tant Ă©jectĂ©es en fonction de leur rapport m/z ; — le quadripĂŽle constituĂ© de quatre cylindres reliĂ©s deux Ă  deux et subissant simultanĂ©ment des diffĂ©rences de potentiel continues et alternatives ; seules les molĂ©cules ayant un rapport m/z leur permettant d’ĂȘtre en rĂ©sonance Ă  un instant donnĂ© peuvent traverser ce quadripĂŽle. Toutes les combinaisons entre les diffĂ©rentes mĂ©thodes d’ionisation/vaporisation et de sĂ©paration sont thĂ©oriquement possibles, en pratique deux sont principalement utilisĂ©es le MALDI-TOF et l’ESI-MS en tandem ESI-MS-MS ; la rĂ©solution analytique de ces systĂšmes et la puissance des logiciels informatiques qui leur sont couplĂ©s sont suffisantes pour Ă©tablir la composition en acides aminĂ©s et mĂȘme leur sĂ©quence dans le polypeptide analysĂ©. En biologie, l’identification des protĂ©ines nĂ©cessite souvent qu’elles soient prĂ©alablement purifiĂ©es par couplage du systĂšme MS avec un systĂšme Ă©lectrophorĂ©tique gel de polyacrylamide en deux dimensions ou avec une sĂ©paration chromatographique chromatographie liquide haute performance ou HPLC. Enfin le systĂšme SELDI-TOF, mis au point pour l’analyse directe des Ă©chantillons de plasma, urines, LCR
, effectue un tri prĂ©alable par dĂ©pĂŽt de l’échantillon sur diffĂ©rents types de barrettes Ă©changeuses d’anions, de cations
 suivi d’une technologie de type MALDI-TOF. Dans le domaine des sciences du vivant, les principales applications de la spectromĂ©trie de masse concernent la biologie structurale, la protĂ©omique », la mĂ©tabolomique », et l’analyse des structures complexes. La MS est un moyen trĂšs utile d’analyse fine des structures molĂ©culaires permettant par exemple de dĂ©montrer que l’inhibition de la ribonuclĂ©otide rĂ©ductase par le monoxyde d’azote est due Ă  la fixation spĂ©cifique de ce composĂ© ou plus exactement de son dĂ©rivĂ©, le peroxynitrite sur le site actif de l’enzyme ; cependant en raison de difficultĂ©s expĂ©rimentales importantes ce type d’activitĂ© relĂšve encore des laboratoires acadĂ©miques. Par dĂ©finition, le protĂ©ome est l’ensemble des protĂ©ines synthĂ©tisĂ©es par une cellule ; aux 25 000 gĂšnes humains correspondent environ un million de protĂ©ines diffĂ©rentes en raison des phĂ©nomĂšnes d’épissage alternatif et des multiples modifications posttraductionnelles possibles exprimĂ©es de façon diffĂ©rentielle d’un type cellulaire Ă  l’autre. En protĂ©omique », les applications classiques de la MS qui donne accĂšs Ă  environ 10-15 % de ces protĂ©ines correspondent Ă  l’identification des spots protĂ©iques obtenus aprĂšs Ă©lectrophorĂšse bidimensionnelle ; elles concernent au premier plan la biologie fondamentale c’est ainsi qu’il a Ă©tĂ© montrĂ© que les cryptes intestinales de souris CFTR-/- Ă©taient dĂ©pourvues d’annexine 1 et que ce dĂ©ficit Ă©tait retrouvĂ© dans les cellules nasales des patients atteints de mucoviscidose, cela quelle que soit la mutation du gĂšne CFTR en cause l’annexine 1, prĂ©sente principalement dans le colon, les poumons, le pancrĂ©as et les polynuclĂ©aires neutrophiles, a une activitĂ© anti-inflammatoire car elle inhibe la phospholipase A2 cytosolique et en dĂ©finitive la libĂ©ration d’acide arachidonique prĂ©curseur des prostaglandines et des leucotriĂšnes ; son absence au cours de la mucoviscidose relĂšve d’un mĂ©canisme posttranscriptionnel car le taux de son ARN messager est sensiblement normal . En biologie clinique la MS se prĂȘte Ă  l’analyse de la composition protĂ©ique des liquides biologiques sang, urine, LCR
 et des tissus en particulier tumoraux ; de nombreux travaux se consacrent ainsi Ă  l’identification de biomarqueurs diagnostiques et/ou pronostiques spĂ©cifiques et sensibles, dĂ©tectables de façon prĂ©coce et reproductible, susceptibles de conduire Ă  la mise au point de tests simples et automatisables [1, 2]. En pathologie rĂ©nale, l’urine qui peut ĂȘtre obtenue en grande quantitĂ© et conservĂ©e Ă  —20 degrĂ©s ou lyophilisĂ©e pendant plusieurs annĂ©es est bien entendu un matĂ©riel biologique de choix. Les composants dĂ©terminĂ©s en routine servent Ă  explorer la fonction rĂ©nale globale crĂ©atinine, serum-albumine
, mais n’ont ni spĂ©cificitĂ© ni valeur pronostique, ce qui explique l’intĂ©rĂȘt potentiel de la protĂ©omique » urinaire, tout en sachant que 70 % des protĂ©ines protĂ©ines solubles et exosomes, c’est-Ă -dire fragments de membranes proviennent non pas des reins mais du tractus urinaire. Aucun des nombreux travaux consacrĂ©s Ă  ce sujet n’a encore obtenu de validation dĂ©finitive et leurs rĂ©sultats doivent ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme prĂ©liminaires c’est ainsi que dans les nĂ©phropathies Ă  IgA est retrouvĂ©e une excrĂ©tion accrue d’endorepelline extrĂ©mitĂ© C-terminale du perlecan, protĂ©oglycane de la membrane basale ; dans les nĂ©phropathies lupiques une signature » est constituĂ©e de 170 pics dont deux correspondent Ă  l’hepcidine peptide connu par ailleurs pour ĂȘtre synthĂ©tisĂ© par le foie et comme hormone rĂ©gulatrice de l’absorption intestinale du fer ; au cours des diffĂ©rents stades Ă©volutifs de l’insuffisance rĂ©nale aiguĂ« deux marqueurs semblent prometteurs NGAL Neutrophil Associated Gelanilase Lipocalin » et KIM1 Kidney Injury Molecule » [3] ; chez le nouveau- nĂ©, en cas de nĂ©phropathie obstructive par dysplasie de la jonction urĂ©tĂ©ropelvienne, une signature de 53 peptides correspondant Ă  des fragments de collagĂšne de la matrice extra-cellulaire permettrait de prĂ©dire la rĂ©solution spontanĂ©e ou la nĂ©cessitĂ© d’un acte chirurgical ; enfin de nombreux travaux ont pour objet la dĂ©couverte d’un ou de marqueurs qui permettraient de juger du stade de non retour dans l’évolution de l’insuffisance rĂ©nale chronique, c’est-Ă -dire de l’irrĂ©versibilitĂ© des lĂ©sions de fibrose en rĂ©ponse Ă  la thĂ©rapeutique. La mĂ©tabolomique » a pour objet de caractĂ©riser les variations de concentration en mĂ©tabolites entrainĂ©es par tout Ă©vĂšnement biologique alimentation, prise de mĂ©dicament ou de xĂ©nobiotique
.. ou pathologique dĂ©monstration que les spectres urinaires MS prĂ©sentent des diffĂ©rences entre Anglais et SuĂ©dois en raison d’une alimentation de composition diffĂ©rente ; variations de composition lipidique entre cerveau normal et cerveau de sujet atteint de maladie d’Alzheimer ; dĂ©monstration du caractĂšre prĂ©dictif prĂ©coce du diabĂšte de type II par une augmentation des taux sĂ©riques Ă  jeun de trois acides aminĂ©s ramifiĂ©s leucine, isoleucine, valine et de trois acides aminĂ©s aromatiques phĂ©nylalanine, tyrosine, tryptophane [4]. L’analyse directe des structures cytologiques ou histologiques spectromĂ©trie de masse TOF-SIMS oĂč l’échantillon est bombardĂ© par un faisceau d’agrĂ©gats de mĂ©taux lourds entraĂźnant une ionisation de ses constituants a de nombreuses applications identification de bactĂ©ries pathogĂšnes, profilage molĂ©culaire de biopsies diagnostic du cancer du poumon
, imagerie molĂ©culaire de coupes tissulaires, localisation des classes et sous-classes lipidiques ou des mĂ©tabolites osidiques dans les diffĂ©rentes rĂ©gions du cerveau, caractĂ©risation au cours de la stĂ©atose hĂ©patique d’une rĂ©partition diffĂ©rente des diacylglycĂ©rols, des acides gras Ă  longue chaine et de la vitamine E entre zones adipeuse ou non [5, 6]. 
L’interprĂ©tation de cette imagerie molĂ©culaire nĂ©cessite bien entendu une collaboration Ă©troite entre physicien et anatomopathologiste. Dans le domaine de la biologie mĂ©dicale et en raison Ă  la fois de son trĂšs large spectre d’analyse, de sa capacitĂ© Ă  doser simultanĂ©ment un nombre important de composĂ©s et de sa trĂšs grande sensibilitĂ© jusqu’à l’attomole dans certaines conditions, les applications potentielles de la MS sont multiples analyse et dosage des stĂ©rols et stĂ©roĂŻdes, des vitamines D et de leurs mĂ©tabolites, des amines et polyamines, des glyco et sphingolipides, des prostaglandines, des acides biliaires, des acides gras saturĂ©s et insaturĂ©s
.[7]. Il est possible de rĂ©aliser par cette technique un diagnostic de la plupart des dĂ©ficits de la ÎČ oxydation mitochondriale des acides gras, de quelques aciduries organiques, des principales amino-acidopathies et des dĂ©ficits du cycle de l’urĂ©e, ce qui a amenĂ© certains Ă  la proposer dans le dĂ©pistage systĂ©matique des affections nĂ©onatales [8]. La technique MALDI-TOF s’est Ă©galement adaptĂ©e au gĂ©notypage Ă  haut dĂ©bit, dĂ©termination de SNPs ou de mutations ponctuelles Mass-array Sequenom » ; elle a pris Ă©galement un essor trĂšs important dans le diagnostic rapide des infections bactĂ©riennes. Enfin la MS couvre un trĂšs large champ de la pharmacologie et de la toxicologie. RĂ©sonance magnĂ©tique nuclĂ©aire La rĂ©sonance magnĂ©tique nuclĂ©aire RMN est l’étude des propriĂ©tĂ©s magnĂ©- tiques des noyaux atomiques ; ceux-ci constituĂ©s de protons, neutrons entourĂ©s d’électrons, possĂšdent un moment dipolaire magnĂ©tique et un moment cinĂ©tique, responsables du phĂ©nomĂšne de spin ». Le moment magnĂ©tique de l’atome dĂ©pend du nombre de protons et de neutrons ; si ces deux nombres sont pairs ce moment est nul, ce qui explique que les atomes ou leurs isotopes Ă©tudiĂ©s par RMN correspondent Ă  des chiffres impairs dans la classification de MendelĂ©iev en biologie 1H, 13C, 15N, 19F, 31P. Les noyaux magnĂ©tiquement actifs prĂ©sents dans un Ă©chantillon liquide de 50 Ă  500 ÎŒl sont placĂ©s dans un champ trĂšs intense 10 Ă  20 Tesla gĂ©nĂ©rĂ© par un aimant supraconducteur plongĂ© dans l’hĂ©lium liquide le moment de spin subit un phĂ©nomĂšne de prĂ©cession donnant lieu Ă  un signal qui est amplifiĂ© puis soumis Ă  une transformation de Fourier. Dans le cas d’une macromolĂ©cule, la RMN de l’hydrogĂšne donne ainsi une sĂ©rie de pics correspondant chacun Ă  un atome mais avec des frĂ©quences diffĂ©rentes en fonction de la nature des liaisons chimiques. La RMN Ă  deux dimensions utilise un transfert d’aimantation Ă  travers des liaisons covalentes ou Ă  travers l’espace ; cette technique est utile pour les Ă©tudes de structure et de conformation d’une molĂ©cule, elle donne Ă©galement des renseignements sur les associations entre les diffĂ©rents types d’atomes. La technologie HR-MAS permet de travailler sur des Ă©chantillons biologiques complexes non liquides cellules, biopsies, tumeurs
 ou mĂȘme sur des organismes entiers comme Au total la RMN est spĂ©cifique d’un type d’atome ou d’isotope, elle donne un signal distinct pour chaque atome de la molĂ©cule, elle est quantitative et non destructrice de l’échantillon. La RMN se prĂȘte en biologie Ă  diffĂ©rents types d’application . — Identification et quantification de composĂ©s, par exemple l’ATP par RMN du 31P afin de suivre l’évolution de sa synthĂšse dans les mitochondries. — Analyse du mĂ©canisme de rĂ©actions chimiques ou enzymatiques par exemple transformation du glucose-6phosphate en 6 phosphogluconate sous l’action de la glucose-6-phosphate dĂ©shydrogĂ©nase. — Mesures de distances interatomiques et reconstitution de structures 3D. — Criblage de molĂ©cules pharmacologiques par exemple la caractĂ©risation d’inhibiteurs du site actif de la peptide dĂ©formylase, enzyme essentielle Ă  la viabilitĂ© bactĂ©rienne car Ă©liminant le groupe N formyl de la mĂ©thionine du codon d’initiation de la traduction ; ces composĂ©s, Ă  constante de dissociation trĂšs Ă©levĂ©e, ont des propriĂ©tĂ©s antibiotiques mais sont par ailleurs sans effet sur l’enzyme mitochondriale humaine. — Analyse de liquides biologiques plasma, LCR, urine, bile
. qui se heurte Ă  quelques inconvĂ©nients faible sensitivitĂ© J 10ÎŒM, durĂ©e d’analyse relativement longue dix minutes, nĂ©cessitĂ© d’une infrastructure lourde et d’un traitement informatique complexe ; la sensibilitĂ© de la mĂ©thode peut cependant ĂȘtre amĂ©liorĂ©e par l’utilisation d’une sonde cryogĂ©nique l’abaisse- ment de la tempĂ©rature entraĂźnant une diminution du bruit de fond, par l’étude de deux atomes diffĂ©rents ou par la transformation chimique prĂ©alable des molĂ©cules Ă  analyser par exemple par marquage isotopique au 13C ou par amidification des fonctions carboxyliques par l’éthanolamine 15N qui permet l’identification de plus de 200 mĂ©tabolites dans les urines ou le plasma, potentiellement utilisable pour le diagnostic de maladies hĂ©rĂ©ditaires du mĂ©tabolisme des acides aminĂ©s, des glucosaminoglucuronoglycanes
.. — MĂ©tabolisme de xĂ©nobiotiques , la RMN Ă©tant utilisĂ©e soit pour le dosage spĂ©cifique de quelques dĂ©rivĂ©s, soit dans une approche globale dite mĂ©tabolomique ». DĂ©termination de la sĂ©quence de l’ADN Le sĂ©quençage des acides nuclĂ©iques est sans aucun doute le domaine analytique ayant bĂ©nĂ©ficiĂ© de l’évolution la plus importante au cours des vingt derniĂšres annĂ©es. Deux mĂ©thodes principales ont d’abord Ă©tĂ© utilisĂ©es la mĂ©thode chimique de Maxam et Gilbert, aujourd’hui pratiquement abandonnĂ©e, et surtout la mĂ©thode enzymatique de Sanger aux di-dĂ©soxynuclĂ©otides qui s’est gĂ©nĂ©ralisĂ©e en s’adaptant Ă  l’évolution des outils de la gĂ©nĂ©tique molĂ©culaire endonuclĂ©ases de restriction, vecteurs de clonage, DNA polymĂ©- rases, Polymerase Chain Reaction » ou PCR, marqueurs isotopiques, fluorochromes
 et des moyens techniques sĂ©paration des fragments par Ă©lectrophorĂšse en gel de polyacrylamide puis par Ă©lectrophorĂšse capillaire. L’analyse des ADN de grande taille procĂšde de la technique de Shotgun », c’est-Ă -dire de leur coupure au hasard en fragments de tailles limitĂ©es qui sont ensuite clonĂ©s classiquement en phages M13 puis sĂ©quencĂ©s ; pour obtenir une couverture la plus large possible d’un gĂ©nome, il est indispensable de produire un volume de sĂ©quences Ă©quivalent Ă  huit Ă  dix fois sa taille prĂ©sumĂ©e ; l’assemblage des sĂ©quences obtenues nĂ©cessite un traitement informatique performant, la sĂ©quence finale Ă©tant ensuite annotĂ©e pour localiser les gĂȘnes, les sĂ©quences rĂ©pĂ©tĂ©es, les SNPs Single Nucleotide Polymorphism » . La mĂ©thode de Sanger a Ă©tĂ© l’objet d’une automatisation conduisant Ă  la mise au point d’appareils de plus en plus performants, et Ă  l’origine d’une premiĂšre version du gĂ©nome humain en 2001. Au cours des derniĂšres annĂ©es est apparue une nouvelle gĂ©nĂ©ration de sĂ©quenceurs dits Ă  haut dĂ©bit opĂ©rant en parallĂšle sur un trĂšs grand nombre de sĂ©quences courtes, maintenant indĂ©pendants de la mĂ©thode chimique de Sanger et reposant sur de nouvelles technologies physicochimiques. Les capacitĂ©s de ces nouveaux sĂ©quenceurs sont de plus en plus grandes actuellement 400 millions Ă  1 milliard de paires de bases par jour pour un prix de revient de plus en plus faible actuellement moins d’un dollar par million de paires de base, ce qui permet de penser que le sĂ©quençage du gĂ©nome d’un patient donnĂ© sera prochainement un acte courant dans un laboratoire de gĂ©nĂ©tique molĂ©culaire hospitalier. Les coĂ»ts peuvent encore ĂȘtre rĂ©duits en ciblant le sĂ©quençage sur l’ensemble des exons exome », qui reprĂ©sente environ 1 % du gĂ©nome et regroupe plus de 90 % des mutations pathogĂšnes [9, 10]. DĂšs aujourd’hui sont ainsi ouverts des champs nouveaux d’investigation, en particulier l’identification des gĂȘnes de maladies trĂšs rares il reste environ 3 500 maladies mendĂ©liennes dont les gĂšnes en cause n’ont pas encore Ă©tĂ© identifiĂ©s. Au lieu d’employer les procĂ©dures classiques de clonage positionnel, il suffit maintenant de sĂ©quencer un trĂšs petit nombre de gĂ©nomes individuels ; quelques exemples de ce type de stratĂ©gie ont Ă©tĂ© publiĂ©s rĂ©cemment ataxie dominante et gĂšne TGM6 identifiĂ© par sĂ©quençage des gĂ©nomes de quatre patients de la mĂȘme famille, syndrome de Joubert et gĂšne TMEM216 identifiĂ© par sĂ©quençage des gĂ©nomes d’un enfant atteint et de sa mĂšre
.. Ce genre de dĂ©marche se heurte nĂ©anmoins Ă  un certain nombre de difficultĂ©s ; c’est ainsi qu’il existe environ vingt mille variations ponctuelles de sĂ©quence d’un exome Ă  l’autre, dont quatre mille correspondant Ă  un polymorphisme en acide aminĂ© et une centaine Ă  une perte de fonction potentiellement pathogĂšne dĂ©calage du cadre de lecture, codon stop, anomalies des sites d’épissage
.. Il est donc souvent utile d’affiner cette stratĂ©gie de capture d’exons/sĂ©quençage Ă  haut dĂ©bit en s’appuyant par exemple sur une liste de gĂšnes candidats ou sur la localisation prĂ©alable d’une rĂ©gion candidate par exemple identification du gĂšne SPG28 en cause dans une forme de paraplĂ©gie spastique par sĂ©quençage des exons d’une rĂ©gion d’homozygotie du chromosome 14 cartographiĂ©e dans une grande famille marocaine [11]. Le sĂ©quençage haut dĂ©bit offre aujourd’hui une puissance inĂ©galĂ©e pour identifier les gĂšnes de maladies hĂ©rĂ©ditaires, mais aussi les facteurs gĂ©nĂ©tiques de prĂ©disposition Ă  de nombreuses pathologies communes ; il est Ă©galement susceptible de devenir un outil courant de diagnostic en particulier dans les cas d’hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© gĂ©nique plus de 60 gĂšnes responsables d’ataxie cĂ©rĂ©belleuse, plus de 50 gĂšnes dans le cas de la maladie de Charcot-MarieTooth
. ou d’hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© allĂ©lique plus de 150 mutations dans le gĂšne de la parkine, quelques centaines dans le gĂšne CFTR
.. Toutes ces techniques demandent cependant Ă  ĂȘtre associĂ©es Ă  d’énormes moyens de traitement et de stockage informatiques un seul gĂ©nome humain reprĂ©sente la capacitĂ© de stockage de cinq disques durs d’ordinateur portable
. Enfin ce sĂ©quençage haut dĂ©bit peut gĂ©nĂ©rer une quantitĂ© d’informations gĂ©nĂ©tiques non liĂ©es directement Ă  l’objectif diagnostic initial mutations hĂ©tĂ©rozygotes d’autres gĂšnes, allĂšles de susceptibilité  et susceptibles de poser des problĂšmes Ă©thiques, essentiellement en rĂ©vĂ©lant des variants allĂ©liques sans aucune consĂ©quence clinique, mais susceptibles de dĂ©velopper chez les intĂ©ressĂ©s une anxiĂ©tĂ© injustifiĂ©e. Un deuxiĂšme champ d’application important des techniques de sĂ©quençage Ă  haut dĂ©bit est celui de la gĂ©nomique tumorale dans le but non seulement d’identifier les diffĂ©rentes anomalies gĂ©nĂ©tiques, mais aussi de faire la distinction entre mutations principales drivers » et mutations secondaires pas- sengers » avec en arriĂšre plan l’espoir de thĂ©rapies ciblĂ©es. Le sĂ©quençage du gĂ©nome tumoral prĂ©sente nĂ©anmoins un certain nombre de difficultĂ©s taille et Ă©tat de conservation de la piĂšce, ploĂŻdie, hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© cellulaire clonale et sous-clonale
, en outre les mutations sont somatiques et variĂ©es mutations ponctuelles, dĂ©lĂ©tions, duplications, insertions/dĂ©lĂ©tions, rĂ©arrangements
, tous ces Ă©lĂ©ments rendant indispensable la comparaison gĂ©nome tumoral/ gĂ©nome constitutionnel du malade. D’un point de vue technique l’analyse de l’ADN tumoral nĂ©cessite un sĂ©quençage d’un nombre de fragments dont l’ensemble Ă©quivaut Ă  au moins trente fois la taille du segment Ă  explorer pour obtenir une prĂ©cision suffisante il peut s’agir d’un sĂ©quençage du gĂ©nome entier et dans ce cas de prĂ©fĂ©rence sur des fragments de grande taille, c’est-Ă -dire d’environ 3Kb, jumping libraries » pour faciliter la dĂ©tection des rĂ©arrangements, d’un sĂ©quençage de l’exome ou d’un sĂ©quençage aprĂšs capture de rĂ©gions particuliĂšres du gĂ©nome. L’instabilitĂ© du gĂ©nome tumoral est dĂ©montrĂ©e par l’augmentation des anomalies en fonction du stade Ă©volutif et par l’apparition de nouvelles mutations dans les mĂ©tastases ou dans les xĂ©nogreffes chez la souris NOD/SCID. Les diverses anomalies gĂ©nomiques observĂ©es sont collectĂ©es dans un schĂ©ma, le CIRCOS PLOT », qui permet une comparaison aisĂ©e des anomalies d’une tumeur Ă  l’autre ou entre tumeurs, mĂ©tastases et xĂ©nogreffes. De telles reprĂ©sentations CIRCOS PLOT » ont Ă©tĂ© rĂ©cemment publiĂ©es dans le cas de tumeurs du sein [12], de glioblastomes [13], de cancers du poumon Ă  petites cellules [14] et de mĂ©lanomes [15] ; en outre des programmes internationaux International Cancer Genome Consortium » ou ICGC, COSMIC »  actuellement en cours ont pour objet de mettre en Ɠuvre le mĂȘme type de recensement sur un grand nombre de tumeurs malignes. Dans le cadre de l’ICGC, qui a pour objectif l’analyse de 50 000 tumeurs, la France via l’INCA est chargĂ©e de l’étude des cancers primitifs du foie, du sein et de la prostate. Les puces ADN ou micro-arrays » En pathologie, les facteurs gĂ©nĂ©tiques en cause peuvent ĂȘtre classĂ©s schĂ©matiquement en trois trois groupes les facteurs mendĂ©liens, les variants rares Ă  risque relatif Ă©levĂ© [10-12] et les polymorphismes frĂ©quents mais Ă  risque relatif faible [1-5]. L’analyse pan-gĂ©nomique a pour objet d’identifier ces derniers facteurs gĂ©nĂ©tiques responsables de prĂ©dispositions ou de protection vis-Ă - vis des maladies communes ; ces travaux sont effectuĂ©s Ă  grande Ă©chelle plusieurs milliers de malades et de tĂ©moins par des Ă©tudes GWAS Genome Wide Associations Studies » qui recherchent des dĂ©sĂ©quilibres de liaison entre le trait pathologique et des SNPs localisĂ©s dans une mĂȘme rĂ©gion du gĂ©nome, tout en sachant qu’une association n’identifie pas obligatoirement un variant causal, mais trĂšs souvent un variant proximal [16]. Ces Ă©tudes utilisent des puces constituĂ©es de fragments d’ADN oligonuclĂ©otides correspondant Ă  des sĂ©quences donnĂ©es, dĂ©posĂ©es sur un support solide selon une disposition ordonnĂ©e array », le fonctionnement de ces puces reposant sur une hybridation par des sĂ©quences complĂ©mentaires marquĂ©es par un fluorochrome. L’évolution technique rĂ©cente des puces ADN a Ă©tĂ© considĂ©rable de 2007 Ă  2010 elles sont passĂ©es d’une densitĂ© de 370 000 Ă  2 500 000 SNPs avec des distances les sĂ©parant en moyenne sur le gĂ©nome passant de 4,9 Ă  0,63 kb. Depuis 2007 une sĂ©rie de SNPs et donc de loci associĂ©s Ă  la maladie de Crohn [17], Ă  la polyarthrite rhumatoĂŻde [18], au diabĂšte de type I, au diabĂšte de type II et obĂ©sitĂ© [19], Ă  l’hypertension artĂ©rielle [20] mais avec des effets trĂšs faibles risques relatifs Ă  peine supĂ©rieur Ă  1 ont Ă©tĂ© dĂ©crits. Un locus en 9p21 est par ailleurs plus significativement associĂ© aux coronaropathies ischĂ©miques risque relatif 1,25 et aux anĂ©vrysmes abdominaux et intracrĂąniens risque relatif 1,7 [21, 22] ; les SNPs correspondants sont localisĂ©s dans une rĂ©gion non codante de 58kb situĂ©e Ă  proximitĂ© des gĂšnes suppresseurs de tumeur CDKN2A et 2B cyclin dependant kinase inhibitor 2A/2B » frĂ©quemment dĂ©lĂ©tĂ©s dans les processus malins ; chez la souris la dĂ©lĂ©tion de la rĂ©gion homologue diminue le niveau d’expression des gĂšnes CDKN2A/2B et augmente la prolifĂ©ration et la sĂ©nescence cellulaires [23]. Les loci identifiĂ©s aujourd’hui par les Ă©tudes GWAS correspondent donc Ă  une augmentation de risque faible en gĂ©nĂ©ral infĂ©rieur Ă  1,3. MĂȘme associĂ©s ils expliquent gĂ©nĂ©ralement moins de 10 % de la variabilitĂ© d’un trait attribuĂ©e aux effets gĂ©nĂ©tiques ; ainsi dans le cas de la surcharge pondĂ©rale, l’hĂ©ritabilitĂ© du BMI Body Mass Index » est considĂ©rĂ©e comme Ă©tant de 50 %, le gĂ©notypage de 125 000 individus a identifiĂ© 32 variants n’expliquant que 1,45 % de la variabilitĂ© gĂ©nĂ©tique et les auteurs du travail considĂšrent par extrapolation que si l’étude de 730 000 sujets devrait conduire Ă  l’identification d’environ 280 loci, ceux-ci n’expliqueraient toujours que 9 % de cette variabilitĂ© [24]. Il persiste ainsi une diffĂ©rence considĂ©rable entre hĂ©ritabilitĂ© et rĂ©sultats obtenus par les Ă©tudes GWAS ce hiatus a Ă©tĂ© qualifiĂ© de missing heredity ». Plusieurs hypothĂšses sont avancĂ©es pour expliquer cette hĂ©ritabilitĂ© manquante » puces ADN ne testant que les SNPs relativement rĂ©pandus c’est-Ă -dire dont l’allĂšle mineur a une frĂ©quence supĂ©rieure Ă  5 % et donc ne prenant pas en cause des variants plus rares mais avec des effets forts, frĂ©quences allĂ©liques diffĂ©rentes d’une population Ă  l’autre, non prise en cause dans ces Ă©tudes des effets non gĂ©nĂ©tiques, non utilisation dans les analyses statistiques des mĂ©thodes de la gĂ©nĂ©tique quantitative
Pour rĂ©pondre Ă  la premiĂšre explication proposĂ©e, un projet 1 000 gĂ©nomes » se proposant d’identifier des polymorphismes plus rares est en cours environ 5 millions de SNPs sont nĂ©cessaires pour englober 95 % de ces polymorphismes dont l’allĂšle mineur a une frĂ©quence Ă©gale ou supĂ©rieure Ă  1 % . Il est plus vraisemblable que la rĂ©solution de ce problĂšme viendra de l’utilisation des nouvelles technologies de sĂ©quençage Ă  haut dĂ©bit. Le concept de genome disorder » c’est-Ă -dire de maladie gĂ©nĂ©tique par perte ou gain de gĂšnes, rĂ©sultant d’une recombinaison non allĂ©lique entre deux segments chromosomiques prĂ©sentant une forte homologie de sĂ©quence duplicon a Ă©tĂ© proposĂ© en 1998 ; il explique les anomalies en cause dans diverses affections hyperplasies congĂ©nitales des surrĂ©nales, maladie de Charcot-Marie-Tooth type 1A, neurofibromatose type 1
. La caractĂ©risation de ces rĂ©arrangements chromosomiques, entraĂźnant une perte ou un gain de sĂ©quence, s’est effectuĂ©e par hybridation gĂ©nomique comparative entre ADN tĂ©moin et ADN patient sur puce ADN CGH-array ». Les performances de ces puces dĂ©pendent de leur taux de recouvrement du gĂ©nome ; elles se sont progressivement amĂ©liorĂ©es et dĂšs 2003 des puces 1Mb constituĂ©es de 3523 clones BAC ou PAC densitĂ© moyenne d’un clone par mĂ©gabase gĂ©nomique avaient une rĂ©solution supĂ©rieure Ă  celle obtenue par un caryotype ; cet outil analytique appliquĂ© chez des patients prĂ©sentant retard mental et malformations congĂ©nitales a dĂ©montrĂ© la frĂ©quence de ces anomalies 7 dĂ©lĂ©tions et 5 duplications dans un groupe de 50 patients, la frĂ©quence des anomalies de novo non hĂ©ritĂ©es 6 dĂ©lĂ©tions sur 7, 1 duplication sur 5 dans ce mĂȘme groupe ; il a Ă©galement conduit a dĂ©finir de nouveaux syndromes dont celui correspondant Ă  une microdĂ©lĂ©tion en 17q21-3 [25] ainsi qu’un nouveau polymorphisme d’inversion ou haplotype H1 caractĂ©ristique des populations europĂ©ennes 26. En 2004 est apparue la notion de CNV Copy Number Variant », c’est-Ă -dire de variations structurales Ă  grande Ă©chelle du gĂ©nome un kilobase Ă  plusieurs mĂ©gabases, correspondant Ă  des duplications, des dĂ©lĂ©tions, des associations de dĂ©lĂ©tions et de duplications ou des remaniements multiallĂ©liques. L’importance quantitative de ces CNV a fait l’objet d’estimations diffĂ©rentes jusqu’à 12 % du gĂ©nome ; l’utilisation de la derniĂšre gĂ©nĂ©ration de puces formĂ©es chacune de 2,1 millions d’oligonuclĂ©otides, susceptibles d’identifier des CNV d’une taille infĂ©rieure Ă  1 kb, conduit Ă  une Ă©valuation de l’ordre de 4,8 % du gĂ©nome correspondant Ă  environ 50 000 duplications/dĂ©lĂ©tions. Il est rapidement apparu que chaque gĂ©nome de sujet phĂ©notypiquement normal prĂ©sentait tout une sĂ©rie de ces duplications/dĂ©lĂ©tions, qu’il existait des diffĂ©rences significatives suivant les ethnies, compatibles avec une origine africaine de l’humanitĂ© et montrant par exemple une adaptation du gĂ©nome au type d’alimentation le nombre de copies du gĂšne de l’amylase salivaire est plus Ă©levĂ© dans les populations dont l’alimentation est riche en amidon. D’une façon gĂ©nĂ©rale, les fonctions biologiques potentiellement surexprimĂ©es par les duplications sont les fonctions de rĂ©ponse Ă  un stimulus en particulier immunitaire, de perceptions sensorielles, d’adaptation Ă  l’environnement, de kĂ©ratinisation et d’adhĂ©sion cellulaire. Les CNV sont Ă  l’origine de tableaux pathologiques Ă  transmission dominante exemple duplication du locus APP et maladie d’Alzheimer hĂ©rĂ©ditaire Ă  dĂ©but prĂ©coce, rĂ©cessive dĂ©lĂ©tion du gĂšne responsable de l’atrophie musculaire spinale
. ou complexe. Certains CNV sont associĂ©s Ă  des variations de risque vis-Ă -vis de certaines maladies dĂ©lĂ©tion des gĂšnes CFPH 1 et 3 et diminution du risque de dĂ©gĂ©nĂ©rescence maculaire liĂ©e Ă  l’ñge, duplication du gĂšne CCL3L1 et augmentation de la susceptibilitĂ© au VIH, diminution du nombre de copies du gĂšne ÎČ dĂ©fensine et prĂ©disposition Ă  la maladie de Crohn
.Enfin, dans le cas de maladies multifactorielles polyarthrite rhumatoĂŻde, diabĂštes de types I et II, sclĂ©rose en plaque
 la contribution des CNV est dĂ©montrĂ©e [27]. Nos 25 000 gĂšnes gĂ©nĂšrent environ 300 000 ARN messagers, chaque type cellulaire en exprimant environ 15 000 transcriptome, mais avec des niveaux quantitatifs trĂšs diffĂ©rents de 10 Ă  10 000 copies. Comme la protĂ©omique, la transcriptomique » est un moyen d’analyse globale extrĂȘmement puissant en biologie et en pathologie, en particulier en oncologie, et ceci avec une approche technologique plus simple ; l’étude du transcriptome fait en effet appel Ă  deux types de mĂ©thodes classiquement aux mĂ©thodes d’hybridation sur puces, plus rĂ©cemment au sĂ©quençage systĂ©matique des ADN complĂ©mentaires ou des ARN eux-mĂȘmes. La mĂ©thode SAGE a ainsi pour principe d’identifier chacun des cDNA par une Ă©tiquette tag » d’une vingtaine de nuclĂ©otides ; les Ă©tiquettes sont ligaturĂ©es pour former de longs concatĂ©mĂšres qui sont ensuite clonĂ©s puis sĂ©quencĂ©s la comparaison des sĂ©quences tag » et des sĂ©quences d’ADN gĂ©nomique permet de dĂ©terminer quels sont les gĂšnes exprimĂ©s par la cellule ; en outre le nombre de copies de chaque Ă©tiquette est proportionnel Ă  l’abondance initiale du messager et cette mĂ©thode est donc spĂ©cifique et quantitative. Par exemple en physiologie rĂ©nale le premier Ă©lĂ©ment Ă  prendre en compte est la grande complexitĂ© structurale et la grande diversitĂ© cellulaire de l’organe, obligeant pour Ă©tablir les transcriptomes normaux Ă  des microdissections suivies de tris cellulaires. L’étude transcriptomique des diffĂ©rents segments du nĂ©phron caractĂ©rise des marqueurs spĂ©cifiques de chacune de ces structures et une standardisation Ă  partir de ces gĂšnes de rĂ©fĂ©rence permet de corriger la grande variabilitĂ© des biopsies rĂ©nales. Au cours du syndrome nĂ©phrotique l’étude des transcriptomes Ă  identifiĂ© un nouveau canal sodium gĂšne ACCN1 et protĂ©ine ASic 2 associĂ© Ă  une protĂ©ine chaperonne gĂšne HSPA8 et protĂ©ine HSC70. Par ailleurs la clusterisation » hiĂ©rarchique des gĂšnes exprimĂ©s fait apparaitre que la souris couramment utilisĂ©e en pathologie expĂ©rimentale rĂ©nale n’est en fait sans doute pas un bon modĂšle de physiopathologie humaine [28]. CancĂ©rologie L’apparition des techniques de biologie molĂ©culaire, notamment des analyses Ă  haut dĂ©bit a conduit Ă  une nouvelle approche des affections malignes, classiquement effectuĂ©e par l’étude des ARN par des mĂ©thodes basĂ©es sur l’hybridation puces Ă  ADN et plus rĂ©cemment par sĂ©quençage gĂ©nomique massif. Ces Ă©tudes, souvent menĂ©es Ă  grande Ă©chelle par des programmes internationaux, ont pour objectifs de revoir et d’amĂ©liorer la classification histologique des tumeurs, d’identifier leurs gĂšnes critiques signataires », de dĂ©finir des critĂšres molĂ©culaires de pronostic et si possible des choix thĂ©rapeutiques ciblĂ©s. Pour illustrer ce sujet nous avons choisi quatre affections malignes les cancers colorectaux, les mĂ©lanomes, les gliomes et les cancers du sein. Cancers colorectaux Les cancers colorectaux sont caractĂ©risĂ©s par une instabilitĂ© chromosomique en raison d’une perte d’hĂ©tĂ©rozygotie de gĂšnes comme APC gĂšne de la polypose adĂ©nomateuse familiale, TP53 ou SMAD4, ou par une instabilitĂ© des microsatellites du fait de l’inactivation des gĂšnes du systĂšme de rĂ©paration des misappariements ou MMR Mis-Match-Repair », cette inactivation pouvant ĂȘtre hĂ©rĂ©ditaire HNPCC pour Hereditary Nonpolyposis Colon Cancer » ou syndrome de Lynch par mutations de gĂšnes MLH1, MSH2, MSH6 ou acquise par mĂ©thylation de leurs ilots CpG. La progression du cancer colorectal est un processus multi- Ă©tapes dysplasie-adĂ©nome prĂ©coce-adĂ©nome intermĂ©diaireadĂ©nome tardif-carcinome, le passage de l’une Ă  l’autre rĂ©sultant de diverses mutations ou dĂ©lĂ©tions gĂ©niques et l’initiation Ă©tant dĂ©terminĂ©e dans 90 % des cas par un dysfonctionnement de la voie Wnt/ÎČ catĂ©nine [29]. L’étude des tumeurs par des puces d’expression cDNA conduit Ă  les classer en deux groupes correspondant Ă  la stabilitĂ© des microsatellites MSS ou Ă  leur instabilitĂ© MSI et Ă  dĂ©finir deux sous-groupes de MSS Ă  faible ou forte agressivitĂ© ainsi que deux sous-groupes de MSI HNPCC et cas sporadiques. Les micro-arrays gĂ©nomiques montrent pour l’essentiel des gains de matĂ©riel dans les MSI en particulier en 11q2 .1- tandis que gains et pertes sont sensiblement Ă©quilibrĂ©s dans les tumeurs MSS. Ces remaniements gĂ©nomiques entraĂźnent l’apparition prĂ©maturĂ©e de codons stop responsables d’une inactivation et d’une dĂ©gradation prĂ©maturĂ©e des ARNm correspondants, mais surtout d’un dysfonctionnement d’environ un tiers des gĂšnes en raison de variations dans le nombre de copies duplications/dĂ©lĂ©tions MSI 702 gĂšnes surexprimĂ©s et 362 sous-exprimĂ©s, MSS 318 gĂšnes surexprimĂ©s et 867 sous-exprimĂ©s. Par ailleurs les cancers MSI ne sont jamais mĂ©tastatiques et donc de meilleur pronostic. NĂ©anmoins ces rĂ©sultats de biologie molĂ©culaire n’ont pas encore conduit Ă  des thĂ©rapeutiques diffĂ©renciĂ©es [30]. MĂ©lanomes Les mĂ©lanomes cutanĂ©s sont des tumeurs malignes frĂ©quentes 8 000 nouveaux cas par an en France et parmi les plus graves en raison de leur potentiel mĂ©tastatique Ă©levĂ© et de l’insuffisance des moyens thĂ©rapeutiques. La classification anatomo-clinique distingue quatre formes principales mĂ©lanome Ă  extension superficielle, mĂ©lanome nodulaire, mĂ©lanome lentigo ou de Dubreuilh, mĂ©lanome des extrĂ©mitĂ©s ou acral-lentigineux ; Ă  partir du naevus bĂ©nin l’évolution passe par les stades de naevus dysplasique puis de mĂ©lanome Ă  croissance radiale, Ă  croissance verticale et enfin de mĂ©lanome mĂ©tastatique. 8 Ă  10 % des mĂ©lanomes sont dits familiaux et dus Ă  des gĂšnes de prĂ©disposition majeure CDKN2A et CDK4 CDKN2A donne par Ă©pissage alternatif deux protĂ©ines p16 qui inhibe le complexe CDK4/cycline D et donc le cycle cellulaire et p14 qui stabilise p53 en sequestrant MDM2 et contrĂŽle l’apoptose. Environ 90 % des mĂ©lanomes sont donc dits sporadiques et relĂšvent d’une Ă©tiologie multifactorielle outre les effets environnementaux avec au premier plan les UV, interviennent Ă©galement des facteurs de prĂ©disposition gĂ©nĂ©tique variants de gĂšnes de pigmentation comme MC1R, TYR, MATP, ASIP et TYRP1, de gĂšnes des systĂšmes de rĂ©paration de l’ADN comme ERCC2, XPC, XPF et POLH, de gĂšnes de l’immunitĂ© comme FAS et FASLG. La mĂ©lanogenĂšse fait intervenir une voie AMPc dĂ©pendante activĂ©e par la fixation de l’α MSH α mĂ©lanocyte stimulating hormone » Ă  son rĂ©cepteur MCR1 melanocortin 1 receptor » dont divers variants comme D84E, R142H, R160W, R151C, D294H
 augmentent le risque de mĂ©lanome et relayĂ©e par le facteur de transcription MITF. Par ailleurs, divers variants gĂ©nĂ©tiques favorisent Ă©galement la progression tumorale, ils appartiennent globalement Ă  la voie RAS/MAPK qui contrĂŽle en dĂ©finitive l’apoptose et le cycle cellulaire ; des mutations de BRAF, NRAS, cKIT, PTEN
 augmentent ainsi le risque de mĂ©lanome mĂ©tastatique, ils sont devenus de ce fait des cibles thĂ©rapeutiques potentielles. Classiquement, le diagnostic et l’évaluation thĂ©rapeutique reposent sur des critĂšres histologiques indice de Breslow, ulcĂ©rations, index mitotique, statut du ganglion sentinelle. En biologie molĂ©culaire, les analyses transcriptomiques rĂ©trospectives sont gĂ©nĂ©ralement impossibles, les puces d’expression nĂ©cessitant des ARN non dĂ©gradĂ©s, c’est-Ă -dire des mĂ©lanomes congelĂ©s, situation rare car les piĂšces sont habituellement fixĂ©es et paraffinĂ©es ; c’est ce qui explique que la plupart des rĂ©sultats obtenus Ă  ce jour l’ont Ă©tĂ© sur des lignĂ©es de cellules mĂ©laniques caractĂ©risation d’une expression gĂ©nique diffĂ©rentielle entre peau normale, naevus, mĂ©lanomes primitifs et mĂ©lanomes mĂ©tastatiques ; identification d’un groupe de gĂšnes, contrĂŽlant la prolifĂ©ration cellulaire et l’apoptose, impliquĂ©s dans le passage de la prolifĂ©ration radiale Ă  la prolifĂ©ration verticale ; caractĂ©risation d’un ensemble de 254 gĂšnes cycle cellulaire, rĂ©paration de l’ADN, ubiquitinylation.. discriminant pour le pronostic. Les mĂ©lanomes prĂ©sentant une insensibilitĂ© importante Ă  la chimiothĂ©- rapie classique, les efforts pharmacologiques se portent sur la recherche de thĂ©- rapies ciblĂ©es anti-BRAF, anti-MEK, anti-KIT
 susceptibles d’inhiber la voie RAS/MAPK. Une mutation activatrice de BRAF V600E est retrouvĂ©e dans 50 % des mĂ©lanomes et le traitement spĂ©cifique des patients par un inhibiteur sĂ©lectif PLX4032 conduit Ă  une rĂ©gression complĂšte ou partielle dans la majoritĂ© des cas, avec une durĂ©e moyenne de rĂ©ponse de 6,8 mois [31] ; des rĂ©sistances secondaires Ă  ce produit sont cependant susceptibles d’apparaĂźtre en raison d’une mutation de NRAS Q61K activant la voie MEK/ERK [32]. D’autres inhibiteurs de BRAF mais aussi de MEK et cKIT sont en cours de dĂ©veloppement. Le mĂ©lanome reprĂ©sente ainsi un excellent exemple de l’apport de la biologie molĂ©culaire et des technologies d’analyse Ă  haut dĂ©bit dans la dĂ©finition de biomarqueurs prĂ©dictifs et le choix de thĂ©rapies ciblĂ©es. Tumeurs gliales Les tumeurs cĂ©rĂ©brales sont classĂ©es en deux grands groupes les tumeurs neuro-Ă©pithĂ©liales dont les tumeurs gliales, qui reprĂ©sentent 50 % de l’ensemble tumoral et non neuro-Ă©pithĂ©liales. Les tumeurs gliales ou gliomes se diffĂ©rencient en tumeurs astrocytaires, oligodendrocytaires, oligoastrocytaires ou mixtes, chacune se prĂ©sentant avec diffĂ©rents grades de malignitĂ© en fonction de la densitĂ© cellulaire, des atypies cytonuclĂ©aires, des mitoses, d’une prolifĂ©ration endothĂ©liocapillaire, de nĂ©crose ; les astrocytomes de grade IV ou glioblastomes reprĂ©sentent environ la moitiĂ© de ces tumeurs gliales. Cette classification exclusivement histologique reste imparfaite et subjective comme le prouvent les nombreuses discordances inter et intra-observateurs, ainsi que le nombre important de mauvais rĂ©sultats obtenus dans les indications pronostiques ou thĂ©rapeutiques qui en sont dĂ©duites. Ce constat explique l’intĂ©rĂȘt potentiel suscitĂ© par les techniques d’analyse Ă  haut dĂ©bit de la biologie molĂ©culaire. L’étude de l’ADN des gliomes par des puces gĂ©nomiques BAC ou PAC caractĂ©rise des remaniements, pour l’essentiel des gains de matĂ©riel sur les chromosomes 1,7 et 19 ainsi que des dĂ©lĂ©tions sur les chromosomes 11 et 12. Dans les astrocytomes de grade I ou astrocytomes pylocytiques reprĂ©sentant 5 % des gliomes une duplication de BRAF 7q34, rĂ©sultant dans 80 % des cas d’un rĂ©arrangement chromosomique, est mis en Ă©vidence. Les tumeurs oligodendrogliales de grade III prĂ©sentent dans deux tiers des cas une codĂ©lĂ©tion 1p36/19q13 avec translocation1/19. Les glioblastomes primitifs ou secondaires Ă  une tumeur de plus faible malignitĂ© ont un trĂšs mauvais pronostic mĂ©diane de survie entre 12 et 24 mois ; leur analyse gĂ©nomique montre des duplications importantes au niveau des gĂšnes de l’EGFR de MDM4 et de PDGFRA ainsi que des dĂ©lĂ©tions en 9p et10. Les amplifications d’EGFR et de PDGFRA ont pour consĂ©quence un dysfonctionnement de la voie RTK/RAS/PI3K avec augmentation des capacitĂ©s cellulaires de prolifĂ©ration ; en outre des anomalies de la voie p53 mutations/dĂ©lĂ©tions/ amplifications de CDKN2A, MDM2, MDM4, ou TP53 sont retrouvĂ©es dans 90 % des cas et dans 75 % des cas des anomalies semblables de la voie Rb affectant les gĂšnes CDK2A, 2B et 2C, CDK4 ou RB1 ; ces anomalies sont quantitativement croissantes avec le stade Ă©volutif de la tumeur [33]. Au plan du terrain gĂ©nĂ©tique », un certain nombre de SNPs dans les gĂšnes de rĂ©paration de l’ADN et dans les gĂšnes contrĂŽlant le cycle cellulaires sont des facteurs de risque pour les tumeurs gliales ; il faut Ă©galement noter que des gliomes s’observent au cours de divers syndromes de prĂ©disposition aux cancers sclĂ©rose tubĂ©reuse de Bourneville, neurofibromatose type 1, syndrome de Cowden, syndrome astrocytome-mĂ©lanome, syndrome de Li-Fraumeni, syndrome de Turcot B
... Sur la base de ces anomalies gĂ©nomiques une classification pronostique des tumeurs gliales en trois groupes A, B et C est proposĂ©e ; souvent en contradiction avec les rĂ©sultats de la classification histologique, elle permet de dĂ©tecter les tumeurs faussement rassurantes et de mieux guider le traitement. Par ailleurs le sĂ©quençage Ă  haut dĂ©bit de 22 gliomes a caractĂ©risĂ© dans 10 % des tumeurs une mutation de l’IDH1 isocitrate deshydrogĂ©nase responsable d’une rĂ©version de la rĂ©action enzymatique transformation de l’αcĂ©toglutarate en 2 hydroxyglutarate et en dĂ©finitive entraĂźnant un meilleur pronostic [34]. Enfin il a Ă©tĂ© Ă©galement montrĂ© que la mĂ©thylation et donc l’inactivation du gĂšne MGMT o-mĂ©thyl-guanineDNA-mĂ©thyl-transfĂ©rase Ă©tait associĂ©e Ă  une meilleure rĂ©ponse au traitement par la tĂ©mozolomide. L’analyse molĂ©culaire des gliomes conduit aujourd’hui Ă  une classification pronostique plus prĂ©cise ; il est espĂ©rĂ© qu’elle mĂšne Ă©galement Ă  l’établissement d’une carte d’identitĂ© gĂ©nomique de chaque tumeur et en dĂ©finitive Ă  des traitements personnalisĂ©s, ciblĂ©s, plus efficaces et moins toxiques. Cancers du sein Le cancer du sein est l’affection maligne la plus frĂ©quente chez la femme 46 000 dĂ©cĂšs en France en 2006 ; 10 Ă  15 % de ces cancers sont qualifiĂ©s d’hĂ©rĂ©ditaires, en raison de mutations Ă  pĂ©nĂ©trance Ă©levĂ©e des gĂšnes BRCA1, BRCA2, PTEN, RAD51C, TP53, PALB2, plan histologique, les cancers du sein sont classĂ©s en deux grands groupes les cancers in situ canalaires ou lobulaires et les cancers infiltrants dont 70-75 % de type canalaire et 10-15 % de type lobulaire. La prise en compte du grade de diffĂ©rentiation et de la prĂ©sence ou non de rĂ©cepteurs aux oestrogĂšnes ER a constituĂ© une premiĂšre classification pronostique score de Nottingham. Plus rĂ©cemment une classification basĂ©e sur un profil d’expression gĂ©nique distingue quatre grands groupes de carcinomes — basal-like » ou triple nĂ©gatif correspondant Ă  l’absence d’expression des gĂšnes ER, PR progesterone receptor » et HER2 epidermal growth factor receptor 2 » ou ErbB2 ». — luminal A qui sont ER positifs et de bas grade histologique. — luminal B Ă©galement ER+ mais de haut grade. — HER2+ montrant une expression Ă©levĂ©e d’ErbB2 et des autres gĂšnes prĂ©sents dans le fragment d’ADN amplifiĂ© par PCR amplicon [35]. Les cancers luminal A s’avĂšrent a priori de bon pronostic, les luminal B et HER2 de mauvais et les triples nĂ©gatifs de trĂšs mauvais pronostic. Afin d’amĂ©liorer les critĂšres pronostiques et si possibles les indications thĂ©rapeutiques, diffĂ©rents tests d’expression gĂ©nĂ©tique sur les ARN extraits de la tumeur centrĂ©s sur les gĂšnes de prolifĂ©ration et de diffĂ©renciation cellulaires sont actuellement proposĂ©s, en particulier MammaPrint qui analyse 70 gĂšnes sur puces ADN et Oncotype DX qui Ă©tudie 21 gĂšnes par RT-PCR quantitative. Deux projets internationaux, TAILORx utilisant le kit Oncotype DX et MINDACT le kit Mammaprint, sont en cours, chacun sur plusieurs milliers de tumeurs, afin de prĂ©ciser l’intĂ©rĂȘt mĂ©dical de ces tests commerciaux [36]. Outre la bonne pertinence du choix des gĂšnes analysĂ©s, ces tests se heurtent Ă©galement, comme dans bien d’autres cancers, Ă  la complexitĂ© des tumeurs du sein hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ©s cellulaires et molĂ©culaires, grandes variĂ©tĂ©s des types histologiques, anomalies chromosomiques
.Dans cette Ă©tape l’anatomopathologiste doit jouer un rĂŽle dĂ©terminant en rĂ©alisant la micro-dissection tissulaire, en prĂ©cisant le diagnostic histologique, en vĂ©rifiant la qualitĂ© du prĂ©lĂšvement confiĂ© au biologiste molĂ©culaire et en mettant en Ɠuvre diffĂ©rentes approches in situ , en particulier immunohistochimiques. La mise en Ɠuvre de l’imagerie MALDI sur support solide permet par ailleurs de dĂ©finir l’arrangement spatial des macromolĂ©cules et de gĂ©nĂ©rer une reprĂ©sentation 3D du profil protĂ©ique tumoral. Conclusions et recommandations La spectromĂ©trie de masse est une technique dont les avantages, en particulier sa trĂšs grande sensibilitĂ©, ne sont sans doute pas suffisamment exploitĂ©s en milieu hospitalier ; cet Ă©tat de fait tient aux choix techniques prĂ©cĂ©demment effectuĂ©s dosages radio-immunologiques, dosages immuno-enzymatiques
., Ă  l’importance des investissements matĂ©riels Ă  faire, Ă  la nĂ©cessitĂ© d’un support bioinformatique compĂ©tent, mais aussi Ă  la faible culture en physique et biophysique des biologistes mĂ©dicaux et au cloisonnement traditionnel entre les diffĂ©rentes disciplines biologiques et fondamentales. La technologie dont les dĂ©veloppements semblent aujourd’hui les plus prometteurs est celle des sĂ©quenceurs, le sĂ©quençage d’un ADN gĂ©nomique de patient devant trĂšs rapidement devenir un acte mĂ©dical courant ; cette Ă©volution nĂ©cessitera Ă  nouveau de gros investissements en matĂ©riel informatique et le recrutement de bioinformaticiens. Outre le domaine des maladies gĂ©nĂ©tiques, des facteurs gĂ©nĂ©tiques en cause dans les maladies dites multifactorielles, les principales applications du sĂ©quençage ou des puces Ă  ADN devraient concerner la cancĂ©rologie et la pharmacogĂ©nĂ©tique. En cancĂ©rologie ce seront la dĂ©finition de signatures molĂ©culaires diagnostiques, pronostiques, et surtout les indications de thĂ©rapeutiques ciblĂ©es ; quelques exemples de ces indications pharmacologiques sont aujourd’hui bien caractĂ©risĂ©s inhibiteur imatinib de l’activitĂ© de la protĂ©ine kinase BCR/ABL dans la leucĂ©mie myĂ©loĂŻde chronique, inhibiteur PLX 4032 du gĂšne BRAF mutĂ© V600E dans le mĂ©lanome, inhibiteur gefitinib du rĂ©cepteur de l’EGF mutĂ© L858R dans le cancer bronchopulmonaire
.En pharmacogĂ©nĂ©tique, il s’agira de la dĂ©tection de mutations dans les gĂšnes impliquĂ©s dans le mĂ©tabolisme des mĂ©dicaments et susceptibles d’entraĂźner des accidents thĂ©rapeutiques. Dans la perspective de ces Ă©volutions, l’AcadĂ©mie nationale de mĂ©decine recommande 1 Que soit engagĂ©e une rĂ©flexion officielle sur les problĂšmes Ă©thiques qui ne manqueront pas d’apparaĂźtre en raison des nombreuses informations gĂ©nĂ©tiques rĂ©sultant du sĂ©quençage du gĂ©nome des patients, comme par exemple la valeur Ă  accorder au caractĂšre prĂ©dictif des polymorphismes gĂ©nĂ©tiques ou Ă  la dĂ©couverte de mutations hĂ©tĂ©rozygotes rĂ©cessives. En effet, la mauvaise utilisation de ces nouvelles donnĂ©es gĂ©nĂ©tiques, en dehors du champ mĂ©dical strict, pourrait connaĂźtre des dĂ©rives dangereuses, notamment dans le cadre du diagnostic prĂ©natal Ă  partir de l’ADN fƓtal. 2 Que dans les centres hospitaliers, en particulier universitaires, des plateformes regroupent les moyens analytiques lourds spectromĂštres de masse, appareil de rĂ©sonance magnĂ©tique nuclĂ©aire, sĂ©quenceurs Ă  hauts dĂ©bits.., cette organisation dĂ©passant le cadre traditionnel des diffĂ©rentes disciplines biologiques. 3 Que ces plateformes soient dotĂ©es des moyens informatiques indispensables et bĂ©nĂ©ficient du recrutement d’informaticiens dans le cadre du personnel technique et du personnel enseignant avec dans ce dernier cas la possibilitĂ© de recrutement de non mĂ©decins. 4 Que la dĂ©termination des signatures molĂ©culaires en cancĂ©rologie devienne systĂ©matique et prise en compte dans les nomenclatures d’actes. 5 Que se dĂ©veloppe la pharmacogĂ©nĂ©tique en routine hospitaliĂšre comme l’a dĂ©jĂ  recommandĂ© l’AcadĂ©mie [36] et que soit créée une carte individuelle faisant Ă©tat des mutations potentiellement dangereuses lors de la prise de certains mĂ©dicaments. 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Laprevote, EA CNRS 4463, facultĂ© de pharmacie, avenue de l’observatoire Professeur A. Edelmann, INSERM U845, hĂŽpital Necker, Paris Docteur A. Doucet, UMR 872, centre des cordeliers, Paris Docteur S. Mourah, INSERM U940, hĂŽpital Saint-Louis, Paris Docteur A. Idbaih, CRICM-INSERM-UMR975, PitiĂ©-SalpĂ©triĂšre, Paris Docteur A. Duval, INSERM-UMR938, hĂŽpital Saint-Antoine, Paris Docteur AV Salomon, INSERM U830, Institut Curie, Paris Professeur INSERM U773, hĂŽpital Beaujon, Paris * * * L’AcadĂ©mie saisie dans sa sĂ©ance du mardi 17 janvier 2012 a adoptĂ© le texte de ce rapport Ă  l’unanimitĂ© * Membre de l’AcadĂ©mie nationale de mĂ©decine ; e-mail legall56 * Membres de la Commission I Membres titulaires Mmes ADOLPHE, MARCELLI, MM. ARDAILLOU, BAULIEU, CABANIS, CAZENAVE, DENIS, DREUX, GALIBERT, HAUW, LAUNOIS, LE GALL PrĂ©sident, MILGROM, MONTAGNIER, NETTER, NEZELOF, NICOLAS PARODI, PESSAC, RONCO, ROSSET, STRAER, TIOLLAIS, VINCENT. Membres correspondants Mmes DEJEAN-ASSEMAT, EVAIN-BRION, MOREL, MM. BASTIDE, BRICE, DEBRE SecrĂ©taire, DELMAS, DELPECH, DOUAY, DUSSAULE, GRIEDLANDER, JEANTEUR, LE BOUC, MAQUART, SOUBRIER, STOLTZ, SWYNGHDAUW, VIGNERON. Membres invitĂ©s Mme LECOMTE, MM. CAEN, CHOUARD, Acad. Natle MĂ©d., 2012, 196, no 1, 151-171, sĂ©ance du 17 janvier 2012 Du 14 au 20 septembre, 1 074 309 personnes ont rĂ©alisĂ© un test de dĂ©pistage pour le SARS-Cov-2. Le rĂ©sultat est parfois attendu avec agitation et nervositĂ©. Lorsqu’il est positif, aucun doute possible il faut appliquer les recommandations Ă©manant des autoritĂ©s de santĂ©. Quand le rĂ©sultat est nĂ©gatif, cela peut conduire Ă  des incertitudes. Quels sont les tests de dĂ©pistage ?Les laboratoires effectuent des tests PCR Polymerase chain reaction. Ce test est virologique. Il consiste en un prĂ©lĂšvement naso-pharyngĂ©, Ă  l’aide d’un Ă©couvillon. Le but est de rechercher des traces du matĂ©riel gĂ©nĂ©tique du virus dans les sĂ©crĂ©tions. Il est prĂ©ventif, car il diagnostique l’infection prĂ©cocement. D’autre part, il existe les tests sĂ©rologiques. Ils recherchent, quant Ă  eux, la prĂ©sence d’anticorps IgG dans le sang. Un test positif rĂ©vĂšle qu’une personne a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© infectĂ©e par le nouveau coronavirus. Quand le rĂ©sultat du test est nĂ©gatifCes formules sont des exemples susceptibles d’ĂȘtre inscrites sur le compte-rendu du test de dĂ©pistage gĂ©nome du SARS-CoV-2 non dĂ©tectĂ©. Selon les derniĂšres Ă©tudes, ce rĂ©sultat ne peut pas exclure formellement une contamination par le SARS-CoV-2. » ;“recherche de Coronavirus SARS-CoV2 NEGATIVE. L’interprĂ©tation d’un test nĂ©gatif doit tenir compte de la qualitĂ© du prĂ©lĂšvement, de la pĂ©riode d’incubation, de l’évolution clinique et radiologique Ă©ventuelle” ;“ce rĂ©sultat n’exclut pas une infection par le SARS−Cov−2” ;et d’autres rĂ©sultats sont difficiles Ă  interprĂ©ter, car le “nĂ©gatif” n’est pas catĂ©gorique. En effet, les laboratoires tentent d’ĂȘtre le plus prĂ©cis possible d’un point de scientifique. Pour autant, ces conclusions ne concernent pas uniquement la Covid-19. Ces interprĂ©tations sont aussi valables pour d’autres pathologies, comme les hĂ©patites. Comment rĂ©agir face Ă  ses rĂ©sultats pour le moins confus ? InterprĂ©tation des rĂ©sultats nĂ©gatifs Un test nĂ©gatif peut avoir plusieurs causes. Par exemple, il est possible qu’au cours de la maladie Covid-19, la charge virale dans les excrĂ©tions soit trĂšs faible, voire absente. La pĂ©riode d’incubation durĂ©e entre l’infection et l’apparition des premiers symptĂŽmes est un Ă©lĂ©ment Ă  prendre en compte, dans la mesure oĂč elle dure en moyenne 5 jours de 1 Ă  14 jours. Une personne guĂ©rie aura un rĂ©sultat de test nĂ©gatif. D’autre part, si le test est rĂ©alisĂ© trop tĂŽt ou trop tard, il peut prĂ©senter un “faux nĂ©gatif”. Le rĂ©sultat est nĂ©gatif, mais la personne peut, malgrĂ© tout, porter le virus. Il y aurait entre 20 et 30 % de rĂ©sultats faussement nĂ©gatifs. Que faire si le test est nĂ©gatif ? Si le test est nĂ©gatif, une conduite est Ă  tenir. Il est conseillĂ© d’éviter les contacts avec les personnes vulnĂ©rables personnes ĂągĂ©es, comorbiditĂ©, femmes enceintes. Il est aussi recommandĂ© de continuer Ă  respecter les gestes barriĂšres et Ă  porter un masque, mĂȘme lĂ  oĂč il n’est pas obligatoire. Cet article vous-a-t-il Ă©tĂ© utile ?Cette nouvelle fait partie de nos se peut que son contenu ne soit pas Ă  jour. archive les nouvelles 12 mois aprĂšs leur parution. Pour ĂȘtre sĂ»r d'avoir l'information la plus Ă  jour sur ce sujet, interrogez notre moteur de recherche. ×À lire aussi Par Vincent Marechal, Professeur de virologie, Centre de Recherche Saint Antoine Inserm, Sorbonne UniversitĂ©PubliĂ© le 23/04/2020 Ă  15h23 Le 19 avril 2020, des traces du coronavirus Ă©taient retrouvĂ©es dans le rĂ©seau d’eau non potable de Paris. Le suivi de cette prĂ©sence pourrait apporter de prĂ©cieuses informations sur l’épidĂ©mie. L’épidĂ©mie de Covid-19, due au coronavirus SARS-CoV-2, impressionne Ă  la fois par la rapiditĂ© de circulation du virus depuis dĂ©cembre 2019 et par le nombre de cas rapportĂ©s lorsque l’Organisation mondiale de la SantĂ© a officiellement dĂ©clarĂ© l’état de pandĂ©mie , le 12 mars 2020, 125 260 cas avaient Ă©tĂ© confirmĂ©s . Un mois et demi plus tard, le 22 avril, plus de 2,5 millions de cas confirmĂ©s Ă©taient dĂ©nombrĂ©s . L’émergence de ce virus n’est pas sans rappeler celle du SARS-CoV, virus de la mĂȘme famille Ă  l’origine de l’épidĂ©mie de SRAS syndrome respiratoire aigu sĂ©vĂšre entre novembre 2002 et juillet 2003. Celle-ci a Ă©tĂ© Ă©radiquĂ©e en quelques mois seulement, non sans avoir touchĂ© prĂšs de 8000 personnes et fait 800 victimes dans 26 pays . Comparer les Ă©pidĂ©mies de SRAS et de Covid-19 est particuliĂšrement informatif si l’on considĂšre que les deux virus qui en sont Ă  l’origine prĂ©sentent de nombreux caractĂšres communs et qu’ils sont assez proches gĂ©nĂ©tiquement . Mais les mesures qui avaient permis d’endiguer l’épidĂ©mie de SRAS – dĂ©tection prĂ©coce et isolement des cas, mise en quarantaine des contacts, distanciation sociale et dans certains cas quarantaine collective – se sont avĂ©rĂ©es insuffisantes Ă  ce jour pour contrĂŽler la circulation du nouveau coronavirus . SRAS et Covid-19 deux diffĂ©rences majeuresAu moins deux facteurs importants distinguent les Ă©pidĂ©mies de SRAS et de Covid-19. Dans le cas du SRAS, l’excrĂ©tion du virus par les personnes infectĂ©es, essentielle Ă  sa transmission, suivait l’apparition des signes cliniques . Cette caractĂ©ristique a permis d’identifier et d’isoler rapidement les malades fiĂšvre, syndromes respiratoires et de mettre en quarantaine les personnes avec lesquelles ils Ă©taient entrĂ©s en contact, avant qu’ils ne transmettent le virus. À l’opposĂ©, pour le Covid-19, l’excrĂ©tion virale pourrait prĂ©cĂ©der l’apparition des symptĂŽmes, rendant la transmission possible avant mĂȘme que les malades ne soient identifiĂ©s et donc ailleurs, si des formes cliniques peu sĂ©vĂšres et l’existence de porteurs sains ont Ă©tĂ© rapportĂ©es lors de l’épidĂ©mie de SRAS, il semblerait que ces personnes n’aient pas transmis le virus de façon significative . Dans le cas du Covid-19, les sujets non symptomatiques, en phase d’incubation ou peu symptomatiques – dans des proportions qui restent encore Ă  prĂ©ciser – pourraient transmettre le virus .DĂ©tecter les porteurs peu ou non symptomatiquesLes porteurs silencieux-contagieux sont difficiles Ă  identifier hors de campagnes massives de dĂ©pistage. Cependant, ils pourraient introduire le virus dans les populations indemnes et contribuer Ă  la dissĂ©mination silencieuse du virus en phase tests virologiques appelĂ©s tests directs utilisĂ©s pour identifier les porteurs du virus reposent actuellement sur des prĂ©lĂšvements rĂ©alisĂ©s dans le nez Ă  l’aide d’un Ă©couvillon. Les Ă©chantillons sont traitĂ©s afin d’extraire et de dĂ©tecter le gĂ©nome viral, constituĂ© d’un ARN simple brin . Cet ARN est ensuite utilisĂ© pour obtenir l’ADN correspondant, grĂące Ă  une enzyme qui produit de l’ADN Ă  partir d’ARN. Cet ADN est ensuite amplifiĂ© grĂące Ă  une autre enzyme par PCR – Polymerase Chain Reaction .Cette technique, appelĂ©e RT-PCR Reverse Transcription PCR, est remarquablement sensible. NĂ©anmoins, le rĂ©sultat de cette analyse peut ĂȘtre nĂ©gatif pour plusieurs raisons. Le sujet peut ne pas ĂȘtre infectĂ© il s’agit dans ce cas d’un vrai rĂ©sultat nĂ©gatif. Mais il peut aussi arriver que des faux nĂ©gatifs soient obtenus, alors que la personne testĂ©e est bien infectĂ©e. En effet, il se peut que le prĂ©lĂšvement et/ou la RT-PCR ne soient pas rĂ©alisĂ©s de façon optimale. Autre possibilitĂ© le sujet est effectivement infectĂ©, cependant le virus n’est que peu ou pas prĂ©sent dans le nez au moment du prĂ©lĂšvement, mais se trouve Ă  ce moment dans d’autres sites anatomiques, tels que les selles ou le sang. Cette situation est envisageable si le virus migre dans l’organisme Ă  mesure que l’infection Ă©volue, par semblerait que, pour le coronavirus SARS-CoV-2, ce cas de figure s’applique. En effet, si le cycle biologique du virus dĂ©bute et se dĂ©roule pour partie dans les voies respiratoires supĂ©rieures et infĂ©rieures – les poumons notamment –, plusieurs Ă©tudes ont aussi dĂ©tectĂ© des traces du virus dans le sang et, surtout, dans les selles. La prĂ©sence de virus dans le tube digestif est compatible avec la description de troubles gastro-intestinaux durant la maladie chez certains dĂ©couverte pose bien entendu la question d’une possible transmission par voie fĂ©cale, non formellement Ă©tablie Ă  ce jour. Mais elle a d’autres l’absence d’un dĂ©pistage systĂ©matique, massif et rĂ©pĂ©tĂ©, pour identifier les porteurs du virus, il est urgent de proposer d’autres indicateurs fiables qui permettraient d’évaluer aussi prĂ©cocement que possible l’entrĂ©e et le niveau de circulation du virus dans les populations. Pour ĂȘtre dĂ©ployĂ©s Ă  l’échelle mondiale, y compris dans les pays Ă  faibles revenus, ces indicateurs doivent ĂȘtre faciles Ă  mettre en place, Ă©thiquement acceptables et financiĂšrement tests menĂ©s sur les eaux usĂ©es pourraient correspondre Ă  ces virus dĂ©tectable dans les eaux usĂ©esLa dĂ©tection du coronavirus dans les selles a incitĂ© plusieurs groupes Ă  travers le monde Ă  promouvoir l’analyse des eaux usĂ©es pour Ă©valuer sa circulation dans les eaux usĂ©es correspondent en effet Ă  l’ensemble des eaux issues des habitations et des Ă©quipements publics urbains hĂŽpitaux, Ă©coles
 ainsi que de certaines industries si elles ne nĂ©cessitent pas de traitement spĂ©cifique. Ces eaux sont acheminĂ©es, via le tout Ă  l’égout », vers les stations d’épuration ; elles y sont traitĂ©es puis rejetĂ©es dans l’ rĂ©seaux sont dits unitaires » – les eaux pluviales et les eaux usĂ©es sont mĂ©langĂ©es – tandis que d’autres sont sĂ©paratifs » – eaux pluviales et eaux usĂ©es ont chacune leur propre rĂ©seau. Il arrive que lors d’évĂšnements climatiques exceptionnels pluies abondantes ou orages violents, certains rĂ©seaux dĂ©bordent et entraĂźnent une dĂ©gradation du milieu, qui peut-ĂȘtre non seulement chimique, mais aussi microbiologique. Il est nĂ©anmoins essentiel de rappeler ici que les rĂ©seaux d’eaux usĂ©es et d’eaux non potables sont totalement distincts des rĂ©seaux de distribution d’eau potable, dont la qualitĂ© microbiologique et chimique est Ă©troitement spĂ©cificitĂ© parisienne, bien connue, concerne la prĂ©sence d’un rĂ©seau d’eau dit non potable » dont le rĂŽle est de permettre le nettoyage de la chaussĂ©e, des Ă©gouts ou le remplissage de diffĂ©rents lacs ornementaux. Ce rĂ©seau est directement alimentĂ© par de l’eau de surface puisĂ©e dans le canal de l’Ourcq ou la Seine, une eau non potable dans laquelle des traces d’ARN viral ont rĂ©cemment Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©es, en trĂšs faible quantitĂ© toutefois .Selon leur taille, les stations d’épuration peuvent collecter les selles de quelques centaines Ă  plusieurs millions de personnes ; par consĂ©quent, les eaux usĂ©es qui en sont issues reflĂštent partiellement la diversitĂ© des micro-organismes hĂ©bergĂ©s dans nos intestins, Ă  l’échelle d’une premiers rĂ©sultats de rechercheUne premiĂšre Ă©tude, rĂ©alisĂ©e par Gertjan Medema et ses collaborateurs aux Pays-Bas, a dĂ©montrĂ© que le gĂ©nome du coronavirus peut ĂȘtre dĂ©tectĂ© dans plusieurs sites de prĂ©lĂšvement d’eaux usĂ©es quelques jours seulement aprĂšs l’identification du premier cas humain de Covid-19 dans ce pays. Une Ă©tude similaire a Ă©tĂ© conduite dans le Massachusetts USA.L’étude initiĂ©e depuis le 5 mars 2020 en rĂ©gion Ile-de-France, sur 3 sites de prĂ©lĂšvement d’eaux usĂ©es, confirme cette hypothĂšse. Elle dĂ©montre Ă©galement, pour la premiĂšre fois, que les quantitĂ©s de gĂ©nomes viraux dĂ©tectĂ©s dans les eaux usĂ©es augmentent en phase avec le nombre d’hospitalisations liĂ©es au Covid-19 au niveau rĂ©gional. Des rĂ©sultats prĂ©liminaires obtenus plus rĂ©cemment encore sur les mĂȘmes sites montrent une rĂ©duction trĂšs significative de la charge virale dans les eaux usĂ©es, une consĂ©quence attendue des mesures de confinement sur la circulation du rĂ©sultats nous incitent aujourd’hui Ă  proposer une surveillance rĂ©guliĂšre des eaux que le macrobiote collectif » pourrait nous direSi l’enrichissement des eaux usĂ©es en coronavirus est dĂ» Ă  des porteurs peu ou pas symptomatiques – les plus nombreux – la recherche rĂ©guliĂšre et systĂ©matique du virus sur ces Ă©chantillons pourrait permettre d’exercer une veille essentielle et complĂ©mentaire des approches Ă©pidĂ©miologiques chez l’ĂȘtre humain comptage des cas symptomatiques – confirmĂ©s ou supposĂ©s – et recherche du virus chez les sujets malades et leurs contacts notamment par RT-PCR.Cette stratĂ©gie pourrait ĂȘtre implĂ©mentĂ©e dans un plan de lutte intĂ©grĂ© contre l’épidĂ©mie. Elle pourrait notamment ĂȘtre dĂ©ployĂ©e en prioritĂ© dans les rĂ©gions – en France comme Ă  l’étranger – dans lesquelles la prĂ©valence du virus est encore trĂšs faible peu de cas rapportĂ©s voire nulle, en complĂ©ment des Ă©tudes Ă©pidĂ©miologiques conduites chez les populations. Elle pourrait Ă©galement nous informer d’une modification dans la dynamique de circulation du virus rĂ©duction de la circulation liĂ©e au confinement par exemple, reprise de l’épidĂ©mie – souvent dĂ©signĂ©e comme une deuxiĂšme vague » – signal de rĂ©introduction dans une rĂ©gion ou l’épidĂ©mie semblait sous contrĂŽle, pour ne citer que quelques terme, la situation actuelle et les recherches en cours soulignent l’urgence d’un rĂ©seau national de surveillance des eaux usĂ©es dont le bĂ©nĂ©fice pourrait ĂȘtre Ă©valuĂ© Ă  l’occasion du suivi de l’épidĂ©mie en cours participation Ă  la stratĂ©gie de dĂ©confinement et apprĂ©hension d’une Ă©ventuelle seconde vague notamment, et plus gĂ©nĂ©ralement dans le suivi de tous les germes Ă  circulation fĂ©cale – virus des gastro-entĂ©rites hivernales, bactĂ©ries multirĂ©sistantes aux antibiotiques, acteurs en charge de l’assainissement en France sont d’ores et dĂ©jĂ  organisĂ©s pour suivre la qualitĂ© des effluents alimentant leurs installations. Cette organisation permettrait d’utiliser les installations existantes pour mettre en place un suivi trĂšs nous pourrions ainsi imaginer, dans un futur proche, utiliser les eaux usĂ©es pour Ă©valuer la santĂ© d’un macrobiote collectif » qui ferait Ă©cho aux microbiotes intestinaux individuels, dont l’importance en santĂ© humaine n’est aujourd’hui plus Ă  pouvoirs que nous prĂȘtons au microbiote intestinal ConsĂ©quences sanitaires hors Covid de la Covid 19 Les consĂ©quences de la Covid 19 sont catastrophiques pour des milliers de malades hors Covid. À la fin du 1er confinement, 50 Ă  70% de l’activitĂ© de chirurgie programmĂ©e avait Ă©tĂ© reportĂ©e ou Ă©tait disparue. À la fin d’annĂ©e 2020, Public et PrivĂ© confondus, environ un million d’interventions programmĂ©es avaient Ă©tĂ© reportĂ©es ou supprimĂ©es faute de lits et de personnels. Cela Ă©tait dĂ» Ă  la saturation des hĂŽpitaux liĂ©e aux contaminations. Alors qu’en France 16 000 malades en attente de transplantation Ă©taient comptabilisĂ©s, l’annĂ©e 2020 s’est terminĂ©e avec 600 transplantations de moins qu’en 2019 ! Au mois de novembre au seul CHU de Grenoble 10 donneurs de rein “du vivant” Ă©taient en attente du prĂ©lĂšvement. Qui s’intĂ©resse aux 10 malades concernĂ©s? Et Ă  l’issue du 1er confinement, 220 greffons rĂ©naux ont Ă©tĂ© ainsi perdus, c’est irremplaçable. Et autant de malades restant en dialyse pour les plus chanceux
 les autres sont morts. Le manque de lits en hĂŽpital public, consĂ©quence des politiques austĂ©ritaires est en cause. Fin de vie prĂšs d’un quart des Français dĂ©cĂšdent Ă  domicile De quoi et oĂč meurent les Français ? Comment Ă©volue le profil des patients en fin de vie en France ? Afin de dĂ©crire au mieux les enjeux et les rĂ©alitĂ©s de l’accompagnement de la fin de vie et de la place des soins palliatifs dans le pays, le Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie a publiĂ© en fin octobre 2020 la seconde Ă©dition de son Atlas national des soins palliatifs et de la fin de vie. De quoi et oĂč meurent les Français ? Cet atlas montre par ses cartes, tableaux et graphiques montrent notamment qu’une part non nĂ©gligeable de Français dĂ©cĂšdent en ville particuliĂšrement les plus ĂągĂ©s. En 2018, 24% des sujets dĂ©cĂ©dĂ©s ont ainsi fini leurs jours chez eux et 13% sont morts en Ehpad ou maison de retraite. Plus les personnes vieillissent, plus elles meurent Ă  domicile et en EHPAD », affirme en effet le Centre national. La mĂ©decine de ville est partie prenante dans l’accompagnement de ces patients. Un mois avant leur mort, 55% des sujets dĂ©cĂ©dĂ©s en Ehpad et 65% des individus dĂ©cĂ©dĂ©s Ă  leur domicile avaient vu un mĂ©decin gĂ©nĂ©raliste Ă  2 ou 3 reprises en moyenne. Le cancer est la 1Ăšre cause de dĂ©cĂšs, les maladies de l’appareil circulatoire sont la 2 Ăšme cause. Au-delĂ  de ces constats, les auteurs du rapport anticipent pour les prochaines annĂ©es une augmentation importante du nombre de patients en fin de vie. En 2017, le nombre de dĂ©cĂšs a franchi la barre des 600 000 par an, soit prĂšs de 10 pour 1 000 habitants. Le nombre de dĂ©cĂšs devrait atteindre les 770 000 par an d’ici 2050. Cette augmentation de la mortalitĂ© va aller de pair avec un vieillissement de la population. Si en 2019, prĂšs de 10% de la population Ă©taient ĂągĂ©s de plus de 75 ans, cette proportion devrait doubler d’ici 50 ans », prĂ©voit le Centre national des soins palliatifs. Tout ceci pour dire la nĂ©cessitĂ© d’augmenter progressivement le nombre de services de soins palliatifs alors que la politique de ces derniĂšres annĂ©es a Ă©tĂ© plutĂŽt Ă  la restriction. Une avancĂ©e dans le traitement des maladies Ă  prions Une Ă©quipe du Broad Institute, aux États-Unis, vient de prĂ©senter les rĂ©sultats encourageants d’une mĂ©thode permettant de limiter les effets dĂ©lĂ©tĂšres de ces agents infectieux que sont les prions. Les prions appelĂ©s aussi PrP protĂ©ines rĂ©sistantes aux protĂ©ases sont des agents transmissibles non conventionnels. Le prion n’est ni une bactĂ©rie, ni un virus, ni un champignon, c’est une protĂ©ine. Il existe deux grandes formes du prion, une forme dite sauvage ou native qui joue un rĂŽle neuro-protecteur et anti-apoptotique et une forme malade ou scrapie». C’est cette seconde forme, capable d’induire des pathologies neurodĂ©gĂ©nĂ©ratives, qui a rĂ©cemment fait l’objet d’une publication de l’équipe dirigĂ©e par Sonia et Eric Vallabh Minikel, du Broad Institute. Toutes ces protĂ©inopathies finissent par provoquer des encĂ©phalopathies spongiformes transmissibles. Les maladies Ă  prions tuent 100 Ă  150 personnes en France chaque annĂ©e, mais le caractĂšre infectieux de ces maladies n’est pas Ă  prendre Ă  la lĂ©gĂšre. À la fin des annĂ©es 1980, l’Europe a ainsi subi les effets de la contagiositĂ© de cette protĂ©ine avec l’apparition de l’encĂ©phalopathie spongiforme bovine, mĂ©diatisĂ©e sous le nom de crise de la vache folle ». Cette Ă©pidĂ©mie avait bien montrĂ© la capacitĂ© de la PrPËąá¶œ Ă  contaminer des individus humains alors mĂȘme que la protĂ©ine en question Ă©tait issue de bovins. La barriĂšre des espĂšces, si contraignante pour les agents infectieux, n’en est pas une pour le prion. Une autre forme de maladie Ă  prion existe la forme gĂ©nĂ©tique. Sans traitement, elle provoque des dĂ©mences, des maladies neuromusculaires et d’autres altĂ©rations du systĂšme nerveux, et est fatale dans 100 % des cas. C’est sur ces formes gĂ©nĂ©tiques de maladies Ă  prions que se sont penchĂ©s les chercheurs du Broad Institute. Les rĂ©sultats de cette recherche qui ont Ă©tĂ© publiĂ©s rĂ©cemment dans la revue Nucleic Acid Research. Leur approche est fondĂ©e sur l’utilisation d’oligonuclĂ©otide anti-sens ASO qui sont de longues sĂ©quences d’acides nuclĂ©iques conçues pour ĂȘtre complĂ©mentaires de l’ARN qu’elles sont censĂ©es cibler, celui de la PrP. Une fois qu’un ASO s’accroche Ă  un brin d’ARN complĂ©mentaire, la structure qui rĂ©sulte de cet appariement est un double brin d’ARN et d’ASO. Pour la cellule, tout double brin se trouvant en dehors du noyau est une aberration elle le dĂ©grade. C’est ainsi que l’ASO et l’ARN sont dĂ©coupĂ©s par la cellule. L’ARN de la PrP une fois dĂ©gradĂ© ne peut plus ĂȘtre traduit en protĂ©ine, ainsi la quantitĂ© de PrP diminue et donc offre moins de cible Ă  la PrPËąá¶œ. Cette technique pourrait marcher sur les formes gĂ©nĂ©tiques de la maladie. Un espoir. Dr Thierry Lardenois, prĂ©sident de la Carmf, dĂ©clare En 2020, le Covid entraĂźnĂ© un surcroĂźt de 200 dĂ©cĂšs de mĂ©decins» La Carmf est la Caisse autonome de retraite des mĂ©decins libĂ©raux de France. Elle est la seule et comptabilise donc l’ensemble des dĂ©cĂšs de ces mĂ©decins. Son avis est prĂ©cieux. En 2020, la Caisse a mis en place plusieurs mesures exceptionnelles et mobilisĂ© un milliard d’euros pour soutenir la profession, bousculĂ©e par le coronavirus. Dans un entretien au GĂ©nĂ©raliste, son prĂ©sident revient sur l’impact de la crise sanitaire, particuliĂšrement meurtriĂšre pour les mĂ©decins libĂ©raux – si 63 praticiens sont dĂ©clarĂ©s morts des suites du Covid-19, on sait aussi que 200 dĂ©cĂšs de praticiens ont Ă©tĂ© enregistrĂ©s en plus en 2020 par rapport aux annĂ©es prĂ©cĂ©dentes. L’épidĂ©mie a par ailleurs entraĂźnĂ© la mise Ă  l’arrĂȘt temporaire ou prolongĂ©e d’un grand nombre de mĂ©decins libĂ©raux. Le patron de la Carmf redoute que la crise se prolonge durablement. Nous ne pourrons pas ressortir tous les ans des montants d’aides comme celles versĂ©es cette annĂ©e», prĂ©vient-il. Pour l’autre moitiĂ© des mĂ©decins les mĂ©decins salariĂ©s nous n’avons pas encore les chiffres des dĂ©cĂšs ; de mĂȘme pour les autres professions de santĂ©. On sait qu’elles auront payĂ© un lourd tribut. Pour en finir avec l’Hydroxychloroquine l’étude Hycovid du CHU d’Angers conclut Ă  une absence d’effet LancĂ© en avril par le CHU d’Angers pour mettre fin dĂ©finitivement» aux dĂ©bats sur l’hydroxychloroquine HCQ, de maniĂšre simple et rigoureuse», l’essai randomisĂ© Hycovid» livre ses rĂ©sultats sur le site de prĂ©publication medRxiv la molĂ©cule n’a eu aucun effet sur l’évolution clinique ou sur l’évolution de l’excrĂ©tion virale chez les patients atteints de Covid-19 lĂ©ger Ă  modĂ©rĂ© et prĂ©sentant un risque plus Ă©levĂ© d’aggravation». Les patients inclus devaient prĂ©senter au moins un des trois facteurs de risque d’aggravation identifiĂ©s ĂȘtre ĂągĂ© de 75 ans ou plus, avoir entre 60 et 75 ans et prĂ©senter une maladie chronique augmentant le risque de complication en cas de Covid hypertension artĂ©rielle, diabĂšte, obĂ©sitĂ© ou souffrir de problĂšmes respiratoires nĂ©cessitant un traitement par oxygĂšne. L’essai a comparĂ© le traitement par HCQ 2 fois 400 mg le premier jour, puis 2 fois 200 mg par jour pendant 8 jours au placebo sur l’évolution clinique Ă  J14 et J28 et sur l’évolution de l’excrĂ©tion virale Ă  J5 et J10. Le temps mĂ©dian entre l’apparition des symptĂŽmes et le dĂ©but du traitement Ă©tait de 5 jours. À J14, neuf patients du groupe HCQ Ă©taient dĂ©cĂ©dĂ©s ou intubĂ©s, contre huit dans le groupe placebo. À J28, ils Ă©taient neuf dans le groupe HCQ, contre douze patients ayant reçu le placebo. Aucune diffĂ©rence significative» n’a ainsi Ă©tĂ© constatĂ©e, rapportent les auteurs. Nous n’avons observĂ© aucun bĂ©nĂ©fice du traitement Ă  l’HCQ sur la durĂ©e de la positivitĂ© au test RT-PCR», poursuivent-ils. Ces rĂ©sultats vont dans le sens des essais randomisĂ©s nationaux. Si les promoteurs de l’HCQ s’étaient donnĂ© la peine de faire une Ă©tude randomisĂ©e, beaucoup de temps aurait Ă©tĂ© gagnĂ© et de faux espoirs dĂ©lĂ©tĂšres auraient Ă©tĂ© Ă©vitĂ©s. L’UFC-Que Choisir alerte sur la pĂ©nurie de mĂ©dicaments qui s’aggrave en France Face aux nombreuses pĂ©nuries de mĂ©dicaments et aux rĂ©ponses jugĂ©es dĂ©ficientes des laboratoires, l’association UFC-Que Choisir rĂ©clame des mesures Ă  l’État en publiant une Ă©tude sur le sujet, lundi 9 novembre. Les tensions d’approvisionnement de mĂ©dicaments ont subi une forte croissance depuis une dĂ©cennie, alerte l’UFC-Que Choisir. Il y avait en effet 405 pĂ©nuries en 2016 et presque trois fois plus en 2019. En 2020, 2 400 ruptures devraient ĂȘtre constatĂ©es, “six fois plus qu’il y a quatre ans”, note l’étude, citant l’Agence nationale de sĂ©curitĂ© du mĂ©dicament ANSM. Une situation d’autant plus alarmante que ces pĂ©nuries concernent des mĂ©dicaments dits “d’intĂ©rĂȘt thĂ©rapeutique majeur”, “pour lesquels une interruption de traitement peut ĂȘtre susceptible de mettre en jeu le pronostic vital des patients”. Dans 30% des situations, les industriels renvoient vers un autre mĂ©dicament, alors que “les substitutions peuvent entraĂźner des effets secondaires plus importants, ou nĂ©cessiter un temps d’adaptation Ă  la nouvelle posologie, particuliĂšrement pour les patients ĂągĂ©s”, selon l’UFC. Dans 12% des cas, les producteurs orientent “vers des solutions de derniers recours”, comme la diminution de la posologie. Enfin, dans prĂšs d’un cas sur cinq 18%, les laboratoires “ne proposent tout simplement aucune solution de substitution”. L’association souligne Ă©galement que ces pĂ©nuries ne touchent que rarement les molĂ©cules rĂ©centes les plus onĂ©reuses. Les mĂ©dicaments indisponibles sont prioritairement des produits anciens 75% sont commercialisĂ©s depuis plus de 20 ans et peu coĂ»teux les trois quarts coĂ»tant moins de 25 euros. Cancer du col de l’utĂ©rus l’OMS lance sa premiĂšre stratĂ©gie mondiale d’éradication L’Organisation mondiale de la santĂ© OMS a lancĂ© le 17 novembre, la premiĂšre stratĂ©gie mondiale d’élimination du cancer du col de l’utĂ©rus. Cette derniĂšre s’appuie sur trois piliers la vaccination, le dĂ©pistage et le traitement. Le rapport de l’OMS insiste sur le fait que les progrĂšs rĂ©alisĂ©s dans ces diffĂ©rents domaines pourraient rĂ©duire de 40 % le nombre annuel de nouveaux cas et Ă©viter 5 millions de dĂ©cĂšs d’ici Ă  2050. Le cancer du col de l’utĂ©rus est le 4e cancer le plus commun chez les femmes. Selon les projections Ă©pidĂ©miologiques de l’OMS, le nombre annuel de nouveaux cas passera, si rien n’est fait, de 570 000 Ă  700 000 entre 2018 et 2030, tandis que le nombre de dĂ©cĂšs passera de 311 000 Ă  400 000 par an. Dans les pays Ă  revenu faible ou moyen, son incidence est dĂ©sormais le double de celle observĂ©e dans les pays riches, et le taux de mortalitĂ© est triplĂ©. L’OMS presse tous les pays concernĂ©s de faire de la vaccination, des traitements et du dĂ©pistage des actions prioritaires, Ă  poursuivre en toute sĂ©curité», qualifiant la lutte contre le cancer du col de l’utĂ©rus de lutte pour les droits des femmes». La rĂ©solution de l’agence onusienne a Ă©tĂ© adoptĂ©e par 194 pays. Mais la France est trĂšs en retard
 Un an aprĂšs que la HAS s’est prononcĂ©e en faveur de la vaccination des garçons contre le HPV, un arrĂȘtĂ© paru au JO du 4 dĂ©cembre vient d’étendre le remboursement du vaccin Gardasil 9 Ă  la population masculine. DĂ©sormais, ce vaccin est pris en charge Ă  65 % dans les indications thĂ©rapeutiques de l’AMM pour les populations filles et garçons recommandĂ©es suite Ă  l’avis de la HAS de dĂ©cembre 2019», stipule l’arrĂȘtĂ©. Selon la HAS, l’élargissement de la vaccination aux garçons devrait permettre de mieux protĂ©ger les garçons et les hommes quelle que soit leur orientation sexuelle, mais aussi les filles et les femmes non vaccinĂ©es, en diminuant la transmission du virus». Suite Ă  l’avis de la HAS, la vaccination des garçons contre le HPV avait Ă©tĂ© introduite dans le calendrier vaccinal 2020, mais avec une mise en Ɠuvre repoussĂ©e Ă  dĂ©but 2021, notamment pour des raisons administratives et de prise en charge. Le remboursement est dĂ©sormais entĂ©rinĂ©. ça traine vraiment! Trier les malades de la Covid-19 le choix des patients prioritaires ne doit pas reposer sur l’ñge, mais la perte de chance selon le ComitĂ© consultatif national d’éthique DĂ©but novembre, le ComitĂ© consultatif national d’éthique CCNE a Ă©tĂ© saisi par le ministĂšre de la SantĂ© pour rendre un avis sur les problĂ©matiques d’accĂšs aux soins pour tous dans le contexte Ă©pidĂ©mique. Dans un avis le CCNE se prononce sur les enjeux Ă©thiques soulevĂ©s par la priorisation » des malades ou triage des malades Covid et non Covid et formule huit recommandations. Une situation exceptionnelle ne doit pas conduire Ă  une Ă©thique d’exception», insiste le CCNE qui rappelle l’exigence de respecter les principes de non-malfaisance, non-discrimination, non-hiĂ©rarchisation des vies et de respect des droits fondamentaux d’autonomie, de dignitĂ©, d’équitĂ© et d’attention aux plus vulnĂ©rables». Le CCNE souligne que cette pandĂ©mie met en lumiĂšre les limites des capacitĂ©s hospitaliĂšres et de tout le systĂšme de santĂ©. Il explique Ă©galement que l’accĂšs aux services de rĂ©animation n’est que le sommet de l’iceberg» et que la tension est belle est bien prĂ©sente dans tous les services hospitaliers qui doivent dĂ©cider des patients Ă  traiter en urgence ou non pour faire de la place aux patients Covid. Il critique d’ailleurs cette stratĂ©gie trĂšs prĂ©sente» lors de la premiĂšre vague, et qui a montrĂ© ses limites en termes de pertes de chance pour les patients non Covid», en Ă©voquant les excĂšs de mortalitĂ© constatĂ©s, en particulier pour les patients souffrant de maladies coronariennes ou atteints de cancer. La rĂšgle admise Ă©tant d’allouer la ressource aux patients qui pourront en tirer le plus de bĂ©nĂ©fices et non pas Ă  ceux en plus grand danger de mort. En revanche, le CCNE critique la dĂ©cision de certains comitĂ©s d’éthique Ă©trangers de retenir l’ñge comme critĂšre de choix. Pour l’instance, et c’est l’objet de sa recommandation numĂ©ro 8, la question de l’inadĂ©quation des moyens au regard des besoins est un enjeu Ă©thique de santĂ© publique». C’est bien sur cet aspect que la politique du gouvernement est principalement mise en dĂ©faut. Quand SantĂ© publique France va-t-elle mettre Ă  disposition un indicateur qui diffĂ©rencie une PCR positive forte d’une PCR positive faible ? C’est pas pour demain ! et donc les rĂ©sultats seulement qualitatifs des tests RT-PCR sont non significatifs et inexploitables en terme de diagnostic clinique, en clair ils ne servent Ă  rien ou presque du moins pour tous les cas asymptomatiques. Avis du 25 septembre 2020 de la SociĂ©tĂ© Française de Microbiologie SFM relatif Ă  l’interprĂ©tation de la valeur de Ct estimation de la charge virale obtenue en cas de RT-PCR SARS-CoV-2 positive sur les prĂ©lĂšvements cliniques rĂ©alisĂ©s Ă  des fins diagnostiques ou de dĂ©pistage Version 1 _ 25/09/2020 Date de la saisine 11 septembre 2020 Demandeur Direction GĂ©nĂ©rale de la SantĂ© DGS JĂ©rĂŽme SALOMON Bernadette WORMS 
 1. Demande Par saisine de la DGS en date du 11 septembre 2020, le Directeur GĂ©nĂ©ral Pr JĂ©rĂŽme SALOMON et la conseillĂšre mĂ©dicale Dr Bernadette WORMS cellule de gestion de crise sanitaire de la DGS ont demandĂ© Ă  la SFM en lien avec le Centre National de RĂ©fĂ©rence CNR des Virus respiratoires d’émettre un avis concernant l’interprĂ©tation de la valeur de Ct cycle threshold, estimation de la charge virale obtenue en cas de RT-PCR SARS-CoV-2 positive sur les prĂ©lĂšvements cliniques respiratoires rĂ©alisĂ©s Ă  des fins diagnostiques ou de dĂ©pistage. 

 5. MĂ©thodologie et rĂ©ponses du groupe d’expert 
 En revanche, en raison de son caractĂšre seulement semi-quantitatif et des variations inter-techniques, le groupe d’experts ne pense pas qu’il soit recommandĂ© de faire figurer systĂ©matiquement cette valeur sur les comptes-rendus de rĂ©sultats. Le biologiste mĂ©dical reste Ă  mĂȘme de dĂ©cider si cette valeur doit ĂȘtre diffusĂ©e aux prescripteurs en fonction des besoins et expertises. Le groupe d’experts rappelle Ă©galement que pour certaines techniques de RT-PCR, le rendu est uniquement qualitatif ou exprimĂ© en valeurs numĂ©riques non corrĂ©lables aux valeurs de Ct usuelles tests non RT-PCR, tests multiplex 
 
 Le biologiste mĂ©dical peut donc, aprĂšs Ă©valuation locale ou Ă  l’aide de l’abaque des valeurs de Ct obtenue comparativement Ă  la technique du CNR IP4 cf. annexe, Ă©tablir la catĂ©gorie d’excrĂ©tion virale. Il est recommandĂ© de suivre pour les trousses commerciales les rĂšgles d’interprĂ©tation donnĂ©es par le fournisseur si elles sont disponibles. En plus de ces rĂšgles, et selon le nombre de cibles virales positives et la valeur du Ct de la cible la plus sensible, le biologiste peut rendre un rĂ©sultat qualitatif comme suit -Si toutes cibles dĂ©tectĂ©es 1/1, 2/2 ou 3/3 avec Ct de la cible la plus sensible ≀ 33,rendre Positif » -Si 2 cibles sur 3 avec Ct de la cible la plus sensible ≀ 33, rendre Positif » - Si 2 cibles sur 3 avec Ct de la cible la plus sensible > 33, rendre Positif faible » - Si toutes cibles dĂ©tectĂ©es 1/1, 2/2 ou 3/3 avec Ct > 33, rendre Positif faible » - Si uniquement 1 cible dĂ©tectĂ©e sur 1 avec Ct > 33, rendre Positif faible » - Si uniquement 1 cible dĂ©tectĂ©e sur 2 ou 3 avec Ct 33, la prĂ©sence d’ARN viral dĂ©tectĂ© est compatible avec une excrĂ©tion virale modĂ©rĂ©e voire trĂšs faible 
 Ainsi, la valeur de Ct de la cible la plus sensible de la technique utilisĂ©e comparĂ©e Ă  la technique de rĂ©fĂ©rence IP4 peut ĂȘtre interprĂ©tĂ©e concernant l’importance de l’excrĂ©tion virale comme suit cf. algorithme infra

résultat compatible avec une excrétion virale significative